«Mais où est passé Brahim Ghali ?». C'est la question qui taraude, depuis quelques jours, les habitants des camps de Tindouf. Et pour cause, la dernière apparution du chef du Polisario remonte au 16 mars lorsqu'il a présidé une cérémonie protocolaire de remise de diplômes à de nouveaux policiers. Les informations relayées par des médias marocains supposant que Ghali aurait été touché lors de la frappe des Forces armées royales (FAR) du 7 avril, n'ont fait qu'alimenter les craintes des Sahraouis installés sur le territoire algérien, ainsi que parmi les partisans du Front à Dakhla ou Laayoune. Une version que son conseiller, Mustapha Bachir Sayed, s'est empressé de démentir, dans une interview accordée au quotidien algérien El Khabar. Il a assuré que Ghali n'était pas parmi les éléments envoyés pour préparer l'opération d'infiltration à l'ouest du mur de sécurité des FAR. Mais malgré la lourde perte (deux officiers du Polisario sont décédés) suite à la récente frappe des FAR, le leader du Polisario a boudé les médias qui se contentent de diffuser ses messages écrit de félicitations, de protestation ou de condoléances adressés à des leaders internationaux. Cette absence de Brahim Ghali rappelle son éclipse suite à l'opération des FAR menée à El Guerguerate, le 13 novembre 2020. Il était resté absent durant plusieurs jours avant d'effectuer une apparition en treillis pour appeler les jeunes à rejoindre les écoles militaires pour se préparer «à la guerre contre l'ennemi marocain».