Ce mercredi, plus de 120 journalistes ont signé une pétition appelant à la libération de leurs collègues Soulaiman Raïssouni et Omar Radi, emprisonnés respectivement depuis mai et juillet 2020. «Nous, journalistes signataires de cet appel, suivons avec une grande inquiétude les derniers développements relatifs aux dossiers de nos collègues Souleiman Raissouni et Omar Radi», indiquent-t-il, rappelant la grève de la faim entamée par les deux journalistes pour protester contre leur détention préventive depuis près d'un an. Dans ce contexte, les signataires, appellent à «un procès équitable et à ce qu'il leur soit accordé immédiatement la liberté provisoire». «Soulaiman Raïssouni et Omar Radi présentent, depuis le début de l'instruction judiciaire, toutes les garanties nécessaires», souligne l'appel parvenu à Yabiladi. Pour ses signataires, «les récentes évolutions de ces deux dossiers sont préjudiciables en premier lieu à l'état de santé (des deux journalistes) et de leurs familles et, en deuxième lieu, à l'image du pays». Ils appellent aussi les deux journalistes détenus à suspendre leur grève de la faim pour préserver leur vie et protéger leur santé. «Bien que nous comprenions parfaitement les raisons qui ont poussé Soulaiman Raissouni et Omar Radi à entamer cette grève de la faim, nous les appelons à la suspendre.» L'appel dénonce aussi «la violation répétée de la présomption d'innocence, la diffamation et l'iniquité entre les parties de ces dossiers». Ses signataires exigent ainsi «un climat d'apaisement favorable au respect des libertés dans le pays» et que «le droit des journalistes à exercer pleinement leur liberté d'expression et de diffusion des informations et des idées» soit respecté. Tout en appelant les autres journalistes à se mobiliser pour «défendre le droit des citoyens à un paysage médiatique professionnel et indépendant», les signataires ont condamné «l'impunité dont bénéficie la presse de diffamation au Maroc». «Soulaiman Raïssouni et Omar Radi ont été visés par cette 'presse' avant même leur arrestation. Des campagnes diffamatoires violentes ont été menées dans un silence assourdissant du régulateur de la profession», déplorent-ils.