Ancien rédacteur en chef du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, le journaliste Soulaiman Raïssouni, arrêté depuis mai 2020, a annoncé ce jeudi qu'il entame une grève ouverte de la faim. «Soulaiman Raïssouni a pris la décision de s'engager dans cette bataille des intestins vides, pour protester contre son arrestation arbitraire et sa détention depuis près d'un an sans procès, et en l'absence de preuves l'incriminant», indique un communiqué relayé par sa femme Kholoud Mokhtari, sur sa page Facebook. Le communiqué explique aussi que cette grève intervient suite «à l'injustice dont il a souffert avant et après son arrestation, à commencer par les menaces et la diffamation l'ayant touché ainsi que des membres de sa famille, jusqu'à l'allongement de la durée de l'enquête détaillée qui n'a abouti à aucune condamnation à son encontre». «Bien que la tâche du juge d'instruction soit d'enquêter sur la condamnation ainsi que sur l'innocence, cela n'a pas été le cas pour Soulaiman Raïssouni, qui a été même privé de ses témoins», dénonce la même source. «Le journaliste et rédacteur en chef du journal Akhbar Al Yaoum est engagé dans une grève ouverte de la faim, après deux grèves d'avertissement pour protester contre son arrestation arbitraire depuis le 22 mai, au cours de laquelle il a été privé de sa défense. Il vit dans une cellule d'isolement dans l'aile de la sécurité à Oukacha (…) Sa vie prendra à partir d'aujourd'hui une autre tournure; celle de la liberté, de la justice ou de la mort.» Communiqué de Soulaiman Raissouni A rappeler que le journaliste a été arrêté vendredi 22 mai 2020 vers 18 heures devant son domicile à Casablanca et placé en garde à vue. Il est soupçonné de faits présumés d'attentat à la pudeur avec violence et séquestration qui datent de fin 2018 contre un jeune homme.