toute dernière colère du ministère algérien de la Défense contre le Maroc au sujet de l'envoi de ses soldats au Sahel pour appuyer l'intervention militaire française, est-elle justifiable ? Pourtant aucune voie officielle au royaume n'est l'auteure d'une telle annonce. C'est le président français qui a lui-même révélé la nouvelle, lors d'un point de presse qu'il a animé mercredi à l'issue des travaux du sommet de Ndjamena. Au cours de ce conclave tenu dans la capitale tchadienne, les 15 et 16 février, Emmanuel Macron a déclaré : «Nous avons eu la confirmation d'un réengagement algérien et marocain. Je m'en félicite car il est important pour la stabilité de la région.» Des révélations qui n'ont suscité aucune réaction officielle de la part du ministère algérien de la Défense ou de l'état major. Seuls des journaux proches des généraux ont qualifié l'invitation du royaume au sommet de Ndjamena de «suspecte» sous prétexte qu'il «n'entretient pas de frontières avec le Sahel». Immédiatement après la sortie du dimanche 21 février contre le Maroc, Abdelmadjid Tebboune a présidé «une réunion du Haut Conseil de Sécurité consacrée à l'évaluation de la situation générale du pays», avec la présence du général Said Chengriha, rapporte l'APS. Pour mémoire, le président français a eu, fin janvier, des entretiens téléphoniques avec Abdelmadjid Tebboune et le roi Mohammed VI.