Le procès d'Abdelali Hamieddine, haut responsable du Parti justice et développement (PJD, islamiste, opposition), a repris lundi 25 novembre devant la cour d'appel de Fès, avant d'être rapidement reporté au 27 janvier 2025 pour permettre la convocation d'un témoin clé, Khammar Haddioui, a appris Barlamane.com de ses sources. Dès 9 h 00, Abdelali Hamieddine s'est présenté au tribunal, accompagné de son épouse, Boutaina Karrouri ainsi que de ses avocats Abdallah Hamieddine et Omar Halaoui. Plusieurs figures politiques du PJD, dont Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du parti, Idriss Azami, Abdessamad Essakel, Babil Chikhi et Khalid Boukarai, étaient également présentes pour le soutenir. Un important dispositif policier encadrait les abords de la cour d'appel, où 154 partisans de Mohamed Aït Ljid, la victime, ont organisé un sit-in pour réclamer justice. À sa sortie de l'audience, Abdelali Hamieddine a été pris à partie par des manifestants scandant en arabe : «Hamieddine est un terroriste.» Cette affaire remonte aux affrontements violents de 1993 entre étudiants islamistes et militants de gauche à l'université de Fès, qui avaient coûté la vie à Mohamed Aït Ljid. Abdelali Hamieddine, alors étudiant, avait été condamné à deux ans de prison pour «participation à une rixe ayant entraîné la mort.» Cependant, en juillet 2017, des proches de la victime ont déposé une nouvelle plainte, conduisant à une requalification des faits en «participation à un homicide volontaire» par le juge d'instruction. La prochaine audience, prévue le 27 janvier 2025, sera consacrée à l'audition de Khammar Haddioui, témoin clé dans ce dossier sensible.