L'écrivain algérien Mohammed Moulessehoul, célèbre sous son nom de plume Yasmina Khadra, s'en est pris vendredi à Tahar Ben Jelloun, l'accusant de lui barrer les portes des institutions littéraires et des médias en France. Invité de l'émission Maghreb-Orient Express (MOE) sur TV5 Monde pour parler de son livre «Le baiser et la morsure», il a expliqué avoir écrit ce livre pour «rassurer [ses] lecteurs et les libraires qui [le] défendent contre vent et marrée». «Je suis quelqu'un qui a été défiguré pendant une vingtaine d'années dans ce pays qu'on appelle la France», dénonce-t-il avant de citer le nom de celui qui serait à l'origine de cette situation. «Quand vous avez un écrivain de renom, connu dans le monde entier, prix Goncourt, membre influent de l'Académie Goncourt, qui s'appelle Tahar Ben Jelloun, qui raconte partout depuis 20 ans, de janvier 2001 jusqu'à ce matin, que je suis un imposteur, que ce n'est pas moi qui écrit mes livres, qu'il connaît mon nègre. Et à travers ça, trouver toutes sortes de diffamations, d'affabulations, d'élucubrations les plus chimériques, alors j'ai écrit ce livre pour rassurer les miens et ceux qui apprécient mon travail pour leur dire que vous êtes en train de lire quelqu'un de brave, d'honnête et qui n'est jamais dans la polémique.» Yasmina Khadra L'auteur du «L'Automne des chimères» a ajouté que les siens «se posent pas mal de questions» et «commencent à douter». «Un bonhomme exclu de l'ensemble des institutions littéraires françaises et des jurys. Mon dernier livre, "Le sel de tous les oublis", a été bloqué par toutes les télés et radios françaises», dénonce-t-il. «À certain moment, on se dit il y a la Covid, peut-être qu'on va mourir du jour au lendemain, il est préférable de crever l'abcès maintenant. Comme ça les gens diront que ce Tahar Ben Jelloun est tellement bas, qu'il n'y a pas de débat. Vous savez, le courage ne connaît qu'un seul ennemi, plus fort que lui, c'est la lâcheté», conclut-il.