L'agence sanitaire Public Health England a alerté, cette semaine, sur les mutations du variant britannique du Sars-CoV-2, indiquant qu'il commencerait à acquérir des mutations présentes sur les variants sud-africain et brésilien, qui permettent d'échapper en partie à certains vaccins. Dans une mise à jour datée du 26 janvier, de son rapport du 14 janvier, l'agence vient d'annoncer que des changements sur le 484e acide aminé de la protéine spike avaient été relevés sur onze prélèvements de virus séquencés par ses services. Des mutations qui correspondent exactement à celles présentes sur les variants sud-africain (B.1.351) et brésilien (P1) et sont suspectées de favoriser la résistance du virus aux anticorps développés par des sujets déjà contaminés ou des personnes vaccinées. «Une très mauvaise nouvelle», insiste même Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des coronavirus, coté par Le Monde. «Cette modification de l'ARN du virus, qui diminuerait l'efficacité des anticorps face au Covid-19, a été repérée dans au moins 11 génomes du variant anglais, précise l'agence de santé publique anglaise, dans un rapport publié lundi 1er février, complète le HuffPost. Cette mutation est encore plus problématique, car elle serait capable de diminuer la reconnaissance du virus par les anticorps, et donc sa neutralisation. Autrement dit, il serait possible que certaines personnes déjà touchées par le Covid-19 ne soient pas aussi bien immunisées contre un variant disposant de cette nouvelle mutation. Plusieurs laboratoires fabriquant des vaccins contre le Covid-19, à l'instar de Moderna et Pfizer/Biontech, ont annoncé que leurs produits restent efficaces contre le variant anglais. Cependant, les versions découvertes au Brésil et en Afrique-du- Sud semblaient diminuer l'activité des anticorps de manière importante, bien que le niveau de protection donné par le vaccin était à l'origine si élevé que cela ne devrait pas poser de problème. Bilan Coronavirus dans le monde 259 465 151 Contaminations 5 174 661 Décès 235 366 205 Guérisons 53.8% de la population mondiale vaccinée