Sabri Boukadoum et Sergueï Lavrov ont discuté le question du Sahara occidental, ce jeudi par téléphone, indique le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Les deux chefs de diplomatie «ont notamment mis l'accent sur la nécessité de résoudre ce conflit, l'un des plus vieux en Afrique, dans le cadre du droit international universellement reconnu», précise la même source. Cet échange s'inscrit dans le cadre d'une campagne menée par l'Algérie, depuis l'opération des FAR à El Guerguerate, visant à accorder à la Russie un rôle plus prononcé dans le règlement de ce dossier. L'entretien téléphonique d'aujourd'hui a été d'ailleurs précédé par une réunion, le 25 janvier à Addis-Abeba, entre le commissaire à la paix et sécurité au sein de l'Union africaine, l'Algérien Smail Chergui, et l'ambassadeur russe en Ethiopie, Evgeny Terekhin. Bien entendu, le différend régional était au menu des entretiens entre les deux parties. Cette semaine, le magazine arabophone El Hiwar qui a interviewé l'ambassadeur de Moscou à Alger, Igor Beliaev. Naturellement les sujets se rapportant au retard dans la nomination d'un nouvel envoyé au Sahara occidental, l'opération des FAR à El Guerguerate et la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis, ont éclipsé les autres dossiers. Si l'Algérie laissait une certaine marge de manœuvre au Polisario pour communiquer directement avec la partie russe, avant l'intervention des Forces armées royales à El Guerguerate, on assiste désormais à une reprise en main. Sabri Boukadoum se charge en personne de soulever le dossier du Sahara lors de ses fréquents appels téléphoniques avec son homologue Sergueï Lavrov ou Mikhael Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères et représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour le Proche Orient.