Faux et usage de faux, accès frauduleux aux systèmes d'Information, modification des données et abus de confiance, telles sont les charges qui pèsent actuellement sur 16 salariés de la Comanav Voyages, filiale de la Comarit, dont de «très hauts responsables». Ces derniers sont actuellement incarcérés à la prison d'Oukacha, à Casablanca, en attendant leur procès. Vendredi 27 avril à Casablanca, on a cru assister à une pièce de théâtre. En chemin pour le travail ou à la sortie de leur domicile, plusieurs salariés de la Comanav Voyages, filiale de la Comarit, dont de très hauts responsables ont été arrêtés par la Brigade nationale de la police judicaire, rapporte L'Economiste. Les charges retenues contre ces employés et dirigeants sont : faux et usage de faux, accès frauduleux au système d'information et modifications de données et abus de confiance. Au total, 16 salariés de Comanav Voyages ont été inculpés. La moitié d'entre eux a été relâchée après décision du juge d'instruction de classer les poursuites judiciaires. Trois autres suspects placés sous contrôle judiciaire. Cinq autres, parmi lesquels de «très hauts responsables de Comanav Voyages», précise L'Economiste, font l'objet d'une détention provisoire à la priuson d'Oukacha à Casablanca, conformément à l'article 175 du code de procédure pénale. Malversations Ils sont soupçonnés d'avoir mis sur pied un système parallèle de vente de billets dupliqués qui leur aurait permis de les vendre à des prix moindres que ceux officiellement pratiqués par la compagnie. Ces malversations auraient été dissimulées grâce à des manipulations informatiques. La police judiciaire mène actuellement une enquête sur la culpabilité des agents de la Comanav Voyages. Une fois les résultats de l'enquête obtenus, le tribunal de première instance d'Ain Sbaâ devra se prononcer. La Comanav était originellement une entreprise publique marocaine. Reprise ensuite par la société privée française CMA CGM, elle a vu ensuite, plusieurs de ses filiales, dont le Comanav Voyages, revendues à la société marocaine Comarit. Une compagnie dont la situation financière est alarmante depuis plusieurs mois. La Comarit n'a pas encore réagi au scandale qui touche, aujourd'hui, sa filiale et ne le fera probablement pas, puisque depuis la médiatisation de leurs difficultés financières, le top management évite la presse. Samir Abdelmoula, PDG de la Comarit, qui est «chargé de la communication en l'absence des directeurs généraux», était également absent. «Cela fait plus de deux mois qu'il n'est pas venu à la société», apprend Yabiladi auprès d'un agent au siège de la Comarit. Pas moyen de savoir plus.