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2M contre El Khalfi : La controverse arrive au parlement
Publié dans Yabiladi le 24 - 04 - 2012

Le cahier de charges de 2M tient encore le haut du pavé. La controverse autour de ce sujet s'est déplacée à la Chambre basse du parlement marocain faisant l'objet de sept questions orales. Un débat utile annonciateur de la naissance de la télé publique et la fin de l'actuelle, l'officielle.
Hier à la Chambre des représentants, le cahier de charge de 2M a ravi la vedette aux autres sujets. Pendant une bonne cinquantaine de minutes, le dossier était au cœur du débat, donnant lieu à un jeu de répliques entre le ministre de la Communication et les députés de la majorité comme de l'opposition. Ces derniers ont reproché à Mustapha El Khalfi sa méthodologie de travail, estimant que sur cette question il a agi seul, dans la précipitation et sans aucune concertation au préalable ni avec les professionnels, le parlement et même sans l'aval du conseil du gouvernement. Face à ces critiques, le ministre du PJD a fait savoir, documents à l'appui, qu'avant l'élaboration des cahiers de charges de 2M et la SNRT, il a consulté 40 instances réunissant divers acteurs sociaux, lesquelles ont bien répondu par des propositions. Et d'insister sur un point essentiel pour lui : la préparation des cahiers de charges est l'œuvre de la Direction des études relevant de son département et en un temps record : deux mois. Au cours desquelles, le ministre s'est réuni, à six reprises, avec les directeurs des télévisions du pôle public y compris celui de 2M. A ce propos, El Khalfi a souligné que la direction de la chaine de Ain Sebaâ a remis à son département deux notes.
A sa manière le ministre de la Communication réplique aux récentes sorties médiatiques de Salim Cheikh et Samira Sitail. En chœur, les deux responsables dénonçaient ce qu'ils appellent un cahier de charges décrété par le ministre sans la moindre concertation avec eux. Dans l'ensemble, C'est un El Khalfi très modéré qui est apparu sur les écrans d'Al Oula, renvoyant de lui une nouvelle image, laquelle n'a rien à avoir avec celle de la semaine dernière à l'hémicycle, martelant que les opposants aux cahiers de charges se prononcent contre la réforme. Cette fois, le ministre a bien révisé sa position antérieure au point de commencer par encenser le débat autour de cette question, le qualifiant d' «utile», «sain» et «démocratique». Et de tendre la main à tous les intervenants dans le champ médiatique.
30 millions de dirhams accordés à des sociétés sans le moindre appel d'offres
Durant son plaidoyer, le ministre de la Communication a tenté de balayer d'un revers de main toutes les accusations, qui ont fait la une de l'actualité nationale, sur sa volonté présumée d'islamiser 2M en ciblant sa diversité linguistique, c'est-à-dire la langue française, et les émissions de divertissements. Mustapha El Khalfi a précisé que son objectif principal est de réconcilier les Marocains avec les chaines publiques, et ce, en faisant de 2M une télé de proximité et d'information. Le ministre a tenu à préciser que le cahier de charges exige la diffusion, au minimum, de trois émissions hebdomadaires de débat politique, sans compter une consacrée à la femme et une autre aux jeunes.
Défendant son action, Mustapha El Khalfi a assuré aux députés que le cahier de charges instaure les critères de la bonne gouvernance. Une première. Pour lui, il est illogique que la direction de 2M accorde à certaines sociétés des contrats de productions d'émissions, documentaires ou de films sans le moindre appel d'offres. «Ce sont 30 millions de dh qui échappent ainsi aux exigences de la loi sur l'octroi des marchés publiques» a lancé le ministre. Cette entorse à la règle sera, dans un avenir proche, bannie. El Khalfi annonce, par ailleurs, la mise en place d'une commission indépendante qui veillera à la sélection, selon un cahier de charges bien déterminé, des entreprises de productions des programmes audiovisuels.
Manque de cohésion de la majorité
Le débat, d'hier à la Chambre des représentants, sur le cahier de charges de 2M a montré, une fois de plus, que les composantes de la majorité gouvernementale sont loin de jouer la même partition. Le Groupe du progrès démocratique, animé par 18 députés du PPS, n'a pas pris part au jeu des répliques entre le ministre de la Communication et les élus. Dans une mise au point, Mustapha Rokbane a justifié cette absence par la nécessité d'examiner cette question au sein de la Commission de la culture, enseignement et la Communication. De son côté, Abdellah Bekkali de l'Istiqlal a soutenu du bout des lèvres Mustapha El Khalfi, «nous sommes avec cette réforme parce qu'elle accorde de la considération à la religion musulmane mais sans qu'elle soit inscrite dans le cadre d'une stratégie de l'islamisation de la société», a-t-il averti. Il a même reproché au ministre le fait qu'il ait trop appliqué les textes de la loi sans accorder d'importance à son esprit. Le député fait allusion à la loi 77.03 instaurant la HACA et l'article 156 de la nouvelle constitution. Durant son intervention, El Khalfi a réitéré que les cahiers de charges sont l'œuvre exclusive du ministère de la Communication de la HACA qui les valide pour être ensuite publiés dans le Bulletin officiel. Seuls les députés islamistes ont exprimé un soutien, sans faille, à El Khalfi. Un élu du PJD a même proposé l'ouverture d'une enquête sur les finances, dans le rouge, de 2M.


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