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El Khalfi tient à sa réforme
Publié dans Les ECO le 17 - 05 - 2013

Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, ne lâche pas prise quand il s'agit de sa réforme de l'audiovisuel marocain. Celui-ci affirme que malgré sa lenteur, la reforme commence petit à petit à se faire sentir, en témoignent les récents chiffres de la HACA.
Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, ne lâche pas prise quant à la réussite de la réforme qu'il entend appliquer au secteur audiovisuel public. Certes, le changement n'avance pas au rythme voulu par la tutelle mais il est en train de prendre forme et c'est déjà un acquis. En tout cas, c'est l'avis exprimé par le ministre de la Communication qui était en début de semaine sous la coupole à l'occasion de la séance hebdomadaire des questions orales adressées aux membres du gouvernement. Interpellé par rapport à l'état de la mise en œuvre de la réforme lancée par l'adoption du nouveau cahier des charges du pôle public, El Khalfi a déclaré que «tout n'a pas changé, mais le développement se fait progressivement». Selon le ministre de la Communication, on ne pourrait, de toute façon pas se passer de cette réforme puisque, «la problématique de la qualité est cruciale pour rehausser les taux d'audimat». Autant dire que pour le gouvernement, c'est un enjeu stratégique.
C'est d'ailleurs là que se situe le vrai problème qui explique en partie la lenteur que connaît la réforme, a reconnu lui-même le ministre. Beaucoup d'intérêts sont en jeu, ce qui explique largement l'attention, particulièrement de la part des acteurs politiques, qui entoure ce dossier. La sortie du ministre à la 1ère Chambre a été l'occasion de mesurer à quel point les différents aspects de la réforme sont complexes. Les parlementaires, de la majorité comme de l'opposition, ne se sont pas fait prier pour émettre des critiques, parfois virulentes, à l'égard de la situation dans laquelle se trouve le secteur audiovisuel marocain. Ce qui a compliqué la tâche au ministre de la Communication dans sa tentative d'explications sur le niveau de la réforme.Pour El Khalfi qui n'a pas raté l'occasion de revenir sur certains volets qui lui tiennent particulièrement à cœur, en dépit du travail qu'il reste à faire, des résultats satisfaisants sont à noter.
C'est le cas notamment de la question de la diversité. Le ministre El khalfi, a fait cas de progrès notables dans ce chantier, conformément aux dispositions contenues dans le nouveau cahier des charges. «Pour la première fois nous avons constaté que le temps de parole accordé au gouvernement est presque égal à celui accordé à l'opposition avec une proportion de 51 contre 49%», a mis en avant le ministre El Khalfi qui s'est appuyé sur le dernier rapport de la HACA par rapport à la question. Selon les statistiques publiées par cette dernière, la parité entre toutes les composantes politiques a été atteinte pour la première fois au Maroc. Cela n'a pas pourtant empêché les parlementaires du PJD de tirer sur le traitement réservé à certains dossiers par certaines stations. En exemple, les députés du PJD ont critiqué certaines émissions qu'ils jugent défavorables insistant particulièrement sur l'exemple de la fameuse émission de débat, «Moubachara Mâakoum» dont un récent épisode, traitant le sujet des coupes budgétaires, a soulevé une vive polémique. Les députés du PJD ont pointé du doigt «l'impartialité» du traitement du sujet. Pour le ministre El Khalfi, en dépit de l'interprétation qu'on peut faire de cet épisode, il n'est pas de son ressort de décider du traitement de l'information par la chaîne d'Ain Sebaa.
Il a évoqué pour cela le principe d'indépendance des médias, consacré par la Constitution. «Il existe une institution constitutionnelle qui a pour rôle de contrôler tout manquement aux principes du traitement professionnel de l'information», a indiqué El Khalfi faisant référence à la HACA. Le ministre est allé jusqu'à demander au Parlement de jouer son rôle de contrôle en constituant, par exemple, des commissions pour l'évaluation des prestations des chaînes publiques. En tout cas, la séance de questions/réponses de lundi dernier a permis de remettre en lumière l'irritation que suscite chez certains députés, le traitement de l'information au niveau de cette chaîne. Il faut dire, d'ailleurs que ces tensions ne datent pas d'hier, particulièrement chez les députés relevant du parti du chef de gouvernement et du ministre El Khalfi.
Quels programmes et pour qui ?
La question du traitement de l'information n'est pas le seul sujet au centre de la réforme qui a été discuté au Parlement. L'une des inquiétudes de l'heure, qui n'a malheureusement pas été largement évoquée au Parlement, c'est la situation au niveau de la programmation des chaînes publiques. Depuis le début de l'année, en effet, les grilles du pôle public ne sont presque alimentées qu'avec du réchauffé. La principale raison ? Le dispositif mis en place par les cahiers des charges et qui obligent les chaînes à mettre en place deux comités pour la validation des productions. Le premier est chargé de la sélection des programmes, notamment sur les aspects technico-artistiques et financiers alors que le deuxième est chargé de veiller aux respects des règles éthiques. En effet, c'est ce dernier comité qui juge de la conformité du programme avec le code d'éthique publié en même temps que les nouveaux cahiers des charges de chacune des chaînes du pôle public. Ce qui engendre une lenteur au niveau de la procédure, sachant qu'elle se fait en pré-production. À quelques semaines du mois de ramadan, période particulièrement importante en termes de recettes publicitaires, les répercutions de cette situation risquent fort d'impacter la qualité et donc les finances de nos chaînes. Ce qui est probable, c'est que la qualité de certaines productions en pâtira en raison de la pression dans laquelle sont ou seront réalisées plusieurs productions notamment à cause des délais assez courts, comme nous l'a confié un prestataire. Pour ne rien arranger, ces dernières années, les programmes diffusés durant le mois sacré ont été très critiqués. Du coup, il est fort à parier sur le fait que cela se répercute sur les recettes publicitaires de la période la plus attendue par les caisses des chaînes, surtout avec les difficultés financières que connaît le pole en entier. En tout cas, El Khalfi devra faire preuve de beaucoup de patience avant de voir son chantier mené à terme, surtout que d'autres projets inscrits dans cette reforme peinent à prendre forme. C'est le cas du renforcement de l'infrastructure de la formation et formation continue des journalistes et techniciens de la télévision, avec la création de l'institut des métiers de l'audiovisuel et du cinéma, dont l'ouverture est prévue cette année. Un autre chantier au cœur de la réforme est celui du passage à la diffusion en TNT, prévu en 2015.


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