La restructuration des petites et moyennes entreprises (PME) marocaines s'impose pour accélérer l'intégration du Royaume dans les chaînes de valeur mondiales (CVM), estime un Policy paper du Policy Center for the New South (PCNS). Cette restructuration devrait s'opérer à travers la mise en place d'un programme national dédié ou un fonds de joint-venture, pour permettre une intégration graduelle des opérateurs marocains dans la dynamique internationale des CVM, écrivent Abdelmonim Amachraa et Bertrand Quelin, auteurs de ce Policy paper s'articulant autour de l'émergence du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales. L'intégration rapide des CVM est tributaire, également, de la massification des marchés pour atteindre une taille critique qui justifie l'installation de larges locomotives ainsi que de l'appui de la dynamique industrielle par le biais de programmes de formation et de la recherche et développement pilotés par le secteur privé. En outre, « le Maroc devrait être vigilant quant à la qualité des projets de CVM qui lui seront présentés », notamment, ceux qui sont uniquement attirés par le système fiscal, ont mis en garde Amachraa et Quelin. En ce qui concerne les investisseurs et les multinationales, le Royaume aurait besoin de partenaires étrangers de confiance pour un transfert éventuel de technologie, ont-ils relevé, notant que l'émergence du Royaume devrait aboutir à une création de valeur durable dans le respect de l'environnement. Les compétences et les ressources des multinationales devraient être mises à la disposition de l'industrie locale, ont-ils insisté, ajoutant que le nouveau cadre de la participation du Maroc dans les CVM doit garantir aux clients et fournisseurs une meilleure valorisation de leurs capitaux, produits et services et l'exploitation la plus efficiente des ressources. Le défi de faire partie de CVM sophistiquées offre au Maroc l'opportunité de déclencher l'ensemble des initiatives potentielles et de construire des écosystèmes novateurs au fil du temps, fait remarquer le policy paper, ajoutant que le Royaume devrait étendre son cadre de participation actuel pour inclure toutes les parties prenantes.