Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce lundi 2 novembre, sur BFMTV, qu'il se rendrait en Tunisie et en Algérie pour évoquer la lutte contre le terrorisme et le rapatriement des ressortissants enregistrés pour le radicalisme. Le ministre de l'Intérieur devrait remettre en Tunisie le 06 novembre la liste des Tunisiens inscrits sur une liste restreinte de menaces à la sécurité à la suite de l'attaque terroriste de Nice, qui aurait été menée par un migrant clandestin tunisien de 21 ans. Cette décision fait suite à une conversation téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et son homologue tunisien Kais Saied. Les autorités françaises ont établi la nationalité de l'auteur de l'attentat de Nice la semaine dernière au cours duquel trois personnes ont été poignardées à mort dans une église. Identifié comme étant Brahim Aouissaoui, l'assaillant, selon les autorités de sécurité françaises, est arrivé en France en septembre en provenance de Lampedusa en Italie en tant que migrant clandestin. La Tunisie a condamné l'attaque et a promis de traduire en justice tous les Tunisiens qui pourraient être liés au meurtre. Il y aurait 231 ressortissants tunisiens en France sur la liste d'expulsion et soupçonnés d'être radicalisés et liés à des groupes terroristes. 16 Tunisiens, hommes et femmes, ont été expulsés de France pendant un mois dans le cadre des efforts de lutte contre la radicalisation, a annoncé dimanche le bureau de Macron. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il se rendrait également en Algérie le «week-end» pour aborder la question de la lutte contre le terrorisme et du retour des étrangers «radicalisés». Il a précisé que l'objectif de ces voyages en Tunisie et en Algérie est de s'entretenir avec ses homologues des ministères de l'Intérieur et avec les services de renseignement, pour échanger des vues afin d'avoir plus d'informations. Le président français a demandé à ses pairs algériens et tunisiens de s'entendre sur le licenciement d'un certain nombre de personnes qui ont la nationalité de leur pays et qui sont liées à la radicalisation en France, a déclaré Darmanin. Gérald Darmanin, qui a également évoqué un voyage en Russie «dans les prochains jours» pour soulever ces questions, a déclaré à BFMTV qu'il avait demandé aux préfets de placer tous les étrangers illégaux soupçonnés d'être radicalisés et liés à des groupes terroristes dans les centres de détention administrative, en attendant leur expulsion. . Ils sont «une centaine», a-t-il également déclaré.