Honduras : Ould Errachid se voit confier la coprésidence du Forum économique parlementaire Maroc-Foprel    Evaluation du programme de développement régional : l'intriguant contrat de 3,76 millions de dirhams d'Abdellatif Maâzouz    Casablanca : ouverture du 13e congrès national de l'UMT avec une présence internationale    Salma Benaziz à la tête du Forum des présidents des Commissions des AE des parlements africains    Diplomatie parlementaire: Ould Errachid coprésident du Forum Maroc-FOPREL    Samira Sitail rencontre les étudiants de l'université Paris-Dauphine-PSL    Système de santé, AMO... Encore du chemin à parcourir ! [INTEGRAL]    Financement à l'international : Eurobond ou LCM, que choisir ?    Afric Industries : une gestion équilibrée face aux défis du marché    L'Enseignement supérieur : une révolution numérique en marche vers 2030    Royal Air Maroc. Premier vol écoresponsable entre le Maroc et l'Europe    Alain Juillet : "Le Maroc a toujours été en pointe dans la lutte contre le terrorisme islamiste"    Qualifs. Afrobasket 25: Mission trop difficile pour les Lions face aux Panthères, ce soir, à la salle Ibn Yassine !    Ligue des champions UEFA : pour le prestige… et le chèque    4L Trophy : top départ de la 28e édition !    La météo pour ce samedi 22 février    Enseignement supérieur privé : vers un nouveau cadre réglementaire à l'horizon 2035    Fraude aux visas : Un réseau de piratage informatique démantelé    Déclaration de Marrakech : des engagements forts face à un monde qui glorifie la vitesse    Les Pays-Bas vont restituer 119 bronzes du Bénin au Nigéria    Cinéma : pour saluer Souleymane Cissé    Cinéma : dans "Mercato", Jamel Debbouze ne rigole pas    Ligue Europa :Youssef En-Nesyri contribue à la qualification de Fenerbahçe    Oujda : Lancement du projet d'aménagement de la forêt urbaine de Sidi Maafa    Disponibilité du poisson au Maroc : 35% des Marocains estiment qu'il est moins disponible    MEF : hausse de 24,6% des recettes fiscales à fin janvier    RDC : le HCR demande 40 millions de dollars pour aider les civils fuyant les violences    Théâtre Mohammed V : Les artistes marocains du monde à l'honneur    Qualifs. Afrobasket 25 : L'équipe nationale s'incline en ouverture    Tiznit : livraison du stade de la Marche-Verte après sa rénovation par la FRMF    Violation des sanctions américaines : une cargaison secrète de pétrole algérien arrive à Cuba    Le roi Charles III décore une infirmière britannique pour ses efforts en faveur des victimes du séisme survenu au Maroc    Clôture du 15e édition de l'exercice multinational Cutlass Express : participation exemplaire du Maroc    Le Maroc remet en liberté l'activiste ouïghour menacé d'extradition vers la Chine    Signature d'un contrat avec une entreprise chinoise pour un projet majeur de dessalement d'eau de mer au Maroc    Un Marocain soupçonné du meurtre de sa conjointe transgenre en Thaïlande arrêté en Turquie    Le tunnel de trafic de drogue Maroc - Ceuta, 50 mètres de long et plusieurs galeries    Le célèbre chef français Cyril Lignac se régale de la cuisine marocaine à Marrakech    Rome: Abdelkader El Kihal élu vice-président de l'APM et président de la commission politique et sécurité    Alex Pinfield, nouveau ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, succède à Simon Martin    Xi Jinping appelle à un développement sain et de qualité du secteur privé    France 24 dénonce l'implication de l'Algérie dans la désinformation médiatique contre le Maroc    La signature marocaine, référence internationale de la légitimité de la diversité et de l'altérité (André Azoulay)    L'Humeur : Quand le CCM se ligue contre les festivals    Une cache d'arme découverte dans une zone montagneuse ayant servi de base arrière à la cellule terroriste démantelée mercredi au Maroc    Botola D1/J22: Le champion '' officieux'' face au premier ''potentiel'' barragiste en ouverture, ce vendredi !    Aicha BELARBI : La féministe de la parité en suspens    Doukkala : L'effet bénéfique des pluies sur l'esprit humain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



(Billet 403) – Et si les Marocains votaient, cette fois ?...
Publié dans PanoraPost le 23 - 09 - 2020

Le Maroc avance lentement vers les scrutins de 2021, les trois élections communales, régionales et nationales. Il semblerait, à date d'aujourd'hui, que ces scrutins seront maintenus, malgré la crise sanitaire et ses inévitables excroissances économiques, sociales, financières… Aujourd'hui, les électeurs se moquent de ces élections comme de leur premier bulletin de vote non comptabilisé. Mais les choses pourraient être appelées à changer…
Depuis 1992, le royaume organise régulièrement ses élections nationales et locales. Si on devait s'arrêter à cela, tout est parfait dans le plus beau pays du monde. A y regarder plus précisément, les choses sont quelque peu différentes : des partis qui ne veulent rien dire pour des électeurs qui refusent de dire leur opinion, et qui sont de plus en plus nombreux, puisque les taux de participation fondent comme les espoirs suscités par les élections.
Qu'on en juge : le taux de participation aux législatives est passé de 67 % en 1984 à 62 % en 1993, 58 % en 1997, 50 % en 2002 et 37 % en 2007… et un étrange (petit) sursaut depuis, avec 45% en 2011 et à peu près pareil en 2016. Sur un corps électoral estimé à quelques 25 millions d'âmes, seules 15 millions sont inscrits sur les listes électorales, sur lesquelles l'inscription n'est toujours pas automatique pour les plus de 18 ans. Près de 7 millions votent et seulement 6 millions de bulletins sont comptabilisés, les autres sont nuls ou « militants ».
Pour 2021, le contexte sera différent. Il est en effet connu qu'à chaque fois qu'une nation connaît un séisme, subit un électrochoc, vit un traumatisme, les taux de participation bondissent. Et le moins que l'on puisse dire est que le royaume est aujourd'hui fortement perturbé, d'où les appels au report des élections, appels semble-t-il non entendus.
Alors il y aura bien élection. Sauf que cette fois-ci, face à une classe politique sclérosée, des partis nécrosés et des dirigeants tétanisés, les votants pourraient s'exprimer en masse. On ne sait jamais quelles sont les réactions des peuples qui ont vécu ce que nous vivons, confinement ou pas, enseignement présentiel ou non, crise économique affirmée et appauvrissement confirmé. Quatre scénarios semblent devoir se dégager :
1/ Un parti nouveau. Les partis ne se sont pas renouvelés et leurs dirigeants sont incapables de faire peau neuve. Il n'est pas impossible que d'autres formations naissent, comme cela a été le cas en France, en Espagne, en Grèce, en Allemagne… Au Maroc, un mouvement de jeunes point très prudemment le bout de son nez, mais n'est pas encore décidé à franchir le pas pour basculer résolument en parti politique. Son nom est Maan. Ses approches sont nouvelles, ses idées sont plutôt belles, mais ses dirigeants sont des néophytes qui se tâtent encore… et toujours.
2/ Une résurgence des petits partis. Une autre réaction de l'électorat abîmé par le doute et redoutant la banqueroute serait un vote dispersé, où les anciens « grands » partis fléchiraient devant des formations plus modestes mais qui auraient eu l'heur de recruter des personnages influents ayant toujours refusé l'implication partisane. L'ordre d'arrivée des partis aux élections pourrait en être considérablement bousculé.
3/ Un vote-sanction général. Il est également envisageable que les électeurs dispersent leurs votes, chacun votant non sur des programmes ou même des personnes, mais en fonction de son humeur, de sa fureur… accordant sa voix sans logique apparente en dehors du vote-sanction. Cela aboutirait à la formation d'une majorité de plusieurs partis, plus nombreux que pour l'actuelle qui en compte cinq. Le Maroc serait alors ingouvernable.
4/ L'abstention. Il existe de fortes probabilités que l'abstention devienne un moyen d'expression privilégié, aboutissant à des institutions représentatives qui ne représentent qu'elles-mêmes.
Dans tous les cas, le vote est périlleux car de deux choses l'une, soit il reconduit la scène politique actuelle, ce qui serait hasardeux pour l'avenir et la gestion de l'après-Covid, soit il va dans un autre sens et alors, nous plongerions tous dans l'inconnu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.