Le Haut-commissariat au Plan a publié une étude sur le logement au Maroc, à l'ocasio de la Journée internationale de l'habitat. Il en ressort des disparités régionales entre logements modernes et traditionnels, de même qu'il indique le volume de logements vacants, au moment même où le gouvernement propose de construire quelques 800.000 logements à l'horizon 2021 en vue de résorber le déficit en logement. Types de logements La répartition des ménages selon le type de logements occupé en milieu urbain montre une augmentation de la part des maisons marocaines modernes de 62,6% en 2004 à 65% en 2014 et celle des appartements de 12,4% à 17,5% et une baisse de celles des maisons traditionnelles de 8,1% à 5,5% et de l'habitat sommaire ou bidonville de 8,2% à 5,2%. Les logements vacants Les logements vacants comptent 1.087.146 unités en 2014, dont 9,3% en milieu rural et 90,7% en milieu urbain, et sur ces derniers, Casablanca tient le quart et 16% à Tanger et région. 48,5% des logements vacants en milieu urbain sont des appartements, soit 478.124 unités. Le nombre des appartements vacants est en nette augmentation en milieu urbain, avec une multiplication par plus de 3 fois, passant de 144.397 unités en 2004 à 478.124 en 2014. Les habitations secondaires En 2014, le Maroc comptait 706121 unités de logements secondaires ou saisonniers, dont 81,4% en milieu urbain et 18,6% en milieu rural. Trois régions abritent plus de 55% de logements secondaires ou saisonniers en milieu urbain. Il s'agit de la région du Grand Casablanca-Settat avec 24,4%, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 17,6%, de Rabat-Salé-Kénitra avec 13,2%. Propriété ou location ? Entre 2004 et 2014, le nombre de ménages urbains propriétaires de leur logement est en augmentation de 57,7% à 61,9% au détriment des locataires de 29,6% à 27,3%. Les parts des ménages propriétaires de leurs logements dépassant la moyenne nationale se trouvent dans les régions de l'Oriental (68,6%), Béni Mellal-Khénifra (64,9%), Draa-Tafilalet (64,6%), Marrakech-Safi (62,8%),) et Fès-Meknès (62,7%). Les plus faibles parts sont observées dans les régions du sud, allant de 42,3% à Eddakhla-Oued Eddahab, à 56,1% à Guelmim-Oued Noun. En revanche, les plus importantes parts de ménages locataires se trouvent dans les régions de Dakhla-Oued Ed Dahab (48,6%), Laâyoune-Sakia El Hamra (44,1%), Guelmim-Oued Noun (35,1%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (31,1%) et Souss-Massa (30%).