A l'instar de plusieurs pays dans le monde, le Maroc célèbre chaque année le 2 octobre la Journée mondiale de l'habitat . L'occasion de passer en revue les réalisations du Royaume en la matière. Le Haut-commissariat au Plan (HCP) vient de dévoiler quelques données chiffrées du parc de logements selon les données issues du Recensement Général de la Population de l'Habitat de 2014. L'institution rend également publics les derniers chiffres de sans-abris au Maroc. Tout d'abord, il y a un chiffre à retenir, le parc national de logements s'élève à 8.86 millions d'unités d'habitation dont 6.19 millions en milieu urbain et 2.68 millions en milieu rural, en 2014. Selon le document du HCP on remarque qu'il y a une hausse de 65.4 % des logements occupés, il est passé de 5367178 unités en 2004 à 7071118 en 2014. La maison marocaine toujours largement préférée D'après la répartition des ménages, la maison marocaine moderne a connu une hausse, elle est passée de 62.4 % en 2004 à 65 % en 2014. Egalement les appartements ont connu une légère hausse, ils sont passés de 12.4% à 17.5%. En revanche, les bidonvilles et les maisons traditionnelles ont connus une baisse. Trop de logements vides dans la région Grand Casablanca-Settat Concernant les logements vacants ils comptent 1087146 unités dont 90.7 % en milieu urbain et 9.3 % en milieu rural. Par région, la proportion des logements vacants a atteint 24.1% dans la région du Grand Casablanca- Settat, 15,9% dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 12,7% à Rabat-Salé-Kénitra, 12% à Fès-Meknès, 9,8% à Marrakech-Safi, 8% à Souss-Massa et 7,5% à l'Oriental. Cette proportion n'est que de 4,6% à Béni Mellal-Khénifra, 2,3 % à Draa-Tafilalet et moins de 1,5% dans chacune des régions du Sud. 48,5% des logements vacants en milieu urbain sont des appartements, soit 478124 unités. Les maisons marocaines modernes viennent en second lieu avec 40,9% et les Villas ou étage de villa en troisième position avec 4,4%. Alors que les maisons marocaines traditionnelles ne représentent que 3,3%. Pour ce qui est du nombre d'appartements vacants en milieu urbain, il est passé de 144397 unités en 2004 à 478124 en 2014. Celui des villas ou étage de villa vacants a été également multiplié par plus de 2 fois pendant la même période, en passant de 16632 à 42942 unités, alors que celui des maisons marocaines modernes a connu une croissance de 61%. Plus de 700.000 unités de résidences secondaires Les résidences secondaires sont des logements utilisés pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. Ainsi, d'après la note du Haut-commissariat au Plan, le Maroc compte 706121 unités de logement saisonnier ou secondaire. La répartition de l'ensemble des logements secondaires ou saisonniers selon le type de logements montre une prépondérance de la part des maisons marocaines modernes (46,4% ou 327622 unités), suivie des appartements (35,3% ou 249344) et des villas (4,4% ou 46977). Cependant, l'effectif des appartements secondaires ou saisonniers a été multiplié par 4 fois passant de 62478 en 2004 à 249344 unités en 2014. Une bonne partie du parc national de logement vieillit Le parc de logements est ‘' vieillissant'', en effet 19.8 % des habitations sont âgées de 50 ans et plus, alors que plus du tiers est âgé de 20 à 50 ans. En revanche, seuls 20,5% de l'habitat national a moins de 10 ans, précise le HCP. Au total, le nombre de logements atteint 8,8 millions, dont 7.071.118 étaient occupés en 2014. Dans le milieu urbain, l'effectif des habitats occupés est passé de 60,1% à 65,4% entre 2004 et 2014. 61.9% des ménages urbains sont propriétaires Le nombre de ménages urbains propriétaires de leur logement est en hausse de 61.9 % au détriment des locataires qui sont passés de 29.6 % à 27.3%. Par région, les parts des ménages propriétaires de leurs logements dépassant la moyenne nationale se trouvent dans les régions de l'Oriental (68,6%), Béni Mellal-Khénifra (64,9%), Draa-Tafilalet (64,6%), Marrakech-Safi (62,8%),) et Fès-Meknès (62,7%). Les plus faibles parts sont observées dans les régions du sud, allant de 42,3% à Eddakhla-Oued Eddahab, à 56,1% à Guelmim-Oued Noun. En revanche, les plus importantes parts de ménages locataires se trouvent dans les régions de Dakhla-Oued Ed Dahab (48,6%), Laâyoune-Sakia El Hamra (44,1%), Guelmim-Oued Noun (35,1%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (31,1%) et Souss-Massa (30%). Baisse du nombre de sans-abris Le nombre des sans-abris au Maroc connait une légère baisse, passant de 7308 en 2004 à 7226 personnes en 2014, soit une légère diminution de 1,1%, indique la note d'information du Haut Commissariat au Plan. D'après les données 89% des sans-abris se concentrent en milieu urbain dans cinq régions, le Grand Casablanca-Settat en tête avec 23%, Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 14,0%, Fès-Meknès avec 12,4%, l'Oriental avec 12,4% et Rabat-Salé-Kénitra avec 11,6%, alors que les régions de Marrakech-Safi et Souss-Massa se trouvent dans une situation intermédiaire avec respectivement 8,9% et 8% et enfin les trois régions du Sud qui enregistrent les proportions les plus faibles des sans-abris (avec moins de 1% chacune). Dans ce sens, le document du HCP souligne que les préfectures de Casablanca et de Tanger-Assilah se distinguent par les proportions les plus élevées des sans-abris, avec 15,9% et 7,6% respectivement, relevant que les villes de l'axe Tanger-El Jadida, abritent le tiers des sans-abris au Maroc (33%) dont presque la moitié (15,9%) vit dans l'agglomération de Casablanca.