L'Observatoire national de la migration a tenu, jeudi au siège du ministère de l'Intérieur à Rabat, une réunion pour faire le point sur les évolutions qu'a connues la question migratoire en 2018. Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette rencontre, le Wali Khalid Zerouali, Directeur de la migration et de la surveillance des frontières, a indiqué que cette réunion a pour objectif de faire une lecture objective et une analyse profonde des dernières évolutions qu'a connues la question migratoire en 2018 pour pouvoir tirer les conclusions de « cette année de migration par excellence ». L'année 2018 a été marquée par la consécration du leadership et de la vision de SM le Roi Mohammed VI en la matière, avec l'élaboration par le Maroc de l'Agenda africain de la migration, la création de l'observatoire africain de la migration qui sera basé à Rabat et l'adoption à Marrakech d'un nouveau pacte mondial sur les migrations lors d'une conférence intergouvernementale organisée sous les auspices de l'Assemblée générale des Nations Unies, a affirmé M. Zerouali. Après avoir souligné l'augmentation sans précédent de la pression migratoire en 2018 et rappelé la visite au Maroc en décembre dernier de la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance, M. Zerouali a noté que la rencontre d'aujourd'hui a constitué une occasion pour les différents acteurs concernés de développer une lecture intellectuelle commune sur les multiples dimensions de la question migratoire. → Lire aussi : Immigration clandestine : le Maroc, un acteur majeur sous le feu des projecteurs « Nous aspirons à ce que l'observatoire national de la migration, qui a 15 ans d'existence, pourrait accompagner le lancement de l'observatoire africain de la migration en vue de réussir ce projet royal et de pouvoir disposer d'une radioscopie fiable du phénomène migratoire dans notre contient africain », a-t-il dit. Au cours de cette réunion, le bilan des efforts déployés par les services de sécurité en matière de lutte contre la migration irrégulière a été présenté de même que les programmes d'intégration des migrants au Maroc, a fait savoir M. Zerouali, notant qu'il a été procédé également à l'examen des moyens permettant de décliner les recommandations du nouveau pacte mondial sur les migrations à l'échelle nationale, et de répondre aux recommandations préliminaires de la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance. L'accent a été mis aussi sur les moyens de renforcer les commissions techniques avec les nouvelles compétences qui ont rejoint l'observatoire national de la migration et sur l'importance d'ouvrir cette institution sur le monde académique et associatif en vue d'enrichir son expérience, a-t-il ajouté. Pour sa part, le président du Centre marocain des études stratégiques, Mohammed Benhammou, a indiqué dans une déclaration similaire que le Maroc adopte une approche globale, responsable et humaniste de la question migratoire de manière à garantir les droits des migrants et à préserver leur dignité, notant que cette approche constitue un modèle à l'échelle du continent et traduit l'engagement du Royaume à développer une politique migratoire en phase avec les nouvelles réalités et les défis actuels liés à ce phénomène planétaire.