Un total de 88.761 tentatives d'émigration irrégulière ont été avortées par les autorités marocaines durant l'année 2018, dont 70.571 de ressortissants de pays tiers, en hausse de 37% par rapport à l'année précédente, selon l'Observatoire national de la migration. Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion jeudi, l'Observatoire national de la migration, relevant du ministère de l'Intérieur, ajoute que 229 réseaux de trafic ont été démantelés en 2018, précisant que 80% des migrants interceptés sont des étrangers et 29.715 migrants ont été secourus en mer, alors que 5.608 migrants ont opté pour le retour volontaire vers leur pays d'origine. Les participants à cette réunion de l'Observatoire ont relevé qu'en matière de migration, 2018 a été pour le Royaume du Maroc une année charnière marquée par des événements majeurs qui ont consolidé le leadership du Royaume à plusieurs niveaux, relevant que sur le plan continental, la haute vision de SM le Roi a été initiée par la signature de l'accord de siège au Maroc de l'Observatoire Africain de la Migration. Sur le plan international, la crédibilité du Royaume a été confortée par l'organisation en décembre 2018 à Marrakech du Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du Forum Mondial sur la migration et le développement. Afin d'accompagner ces évolutions plurielles de la problématique migratoire ainsi que les défis complexes y afférents, l'Observatoire national de la migration a initié une démarche d'ouverture pour fédérer les efforts des différents intervenants qui s'activent dans le domaine migratoire, issus du milieu universitaire et de la société civile. Outre le bilan de la lutte contre la migration irrégulière, le communiqué a fait savoir que les débats ont porté sur le programme national d'intégration des migrants, la déclinaison nationale des recommandations du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du Forum Mondial sur la migration et le développement, ainsi que sur la visite de la rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée. Ainsi, les actions sectorielles d'intégration ont été renforcées en 2018 en faveur des migrants régularisés leur permettant d'avoir accès, à l'instar des nationaux, aux services de santé, de l'éducation, de la formation professionnelle, du logement et de l'emploi, assure le communiqué précisant que ces mesures ont permis l'ancrage de la dimension solidaire et inclusive de la SNIA portée par les hautes orientations royales. L'accent a été mis sur les actions à mener pour renforcer les acquis démocratiques du Maroc, sa pluralité culturelle et sa richesse cultuelle et pour consolider la culture des droits de l'Homme en général et des migrants en particulier, autour d'une pratique institutionnelle fortement encadrée par les lois en vigueur, selon la même source.