L'acte IV de la mobilisation des ''Gilets jaunes'', ce mouvement né sur les réseaux sociaux pour protester contre la politique fiscale et sociale du gouvernement français a rassemblé, samedi, 125.000 manifestants partout dans le pays où les forces de l'ordre ont procédé à 1.385 interpellations. La quatrième journée de mobilisation des «gilets jaunes» a réuni 125.000 manifestants dans le pays et les forces de l'ordre ont procédé à 1385 interpellations dont 974 gardes à vue, a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors d'un point d'étape à 19h30 (GMT+1). A Paris, il y a eu 10.000 manifestants, 920 interpellations, dont 619 gardes à vue et 71 personnes ont été blessées, dont 7 parmi les forces de l'ordre, a ajouté le ministre lors de ce point de presse en compagnie du Premier ministre Edouard Philippe. S'exprimant sur les événements de ce samedi, le Chef du gouvernement a affirmé que « la vigilance et la mobilisation restent de mise à Paris et dans certaines villes de province''. ''Il faut s'exprimer avec prudence'', a-t-il dit, saluant ''la bonne préparation des forces de l'ordre''. ''Nous avions conçu un plan exceptionnel par le choix d'un dispositif axé (notamment) sur la mobilité permanente des forces de l'ordre », a expliqué Edouard Philippe. Le Premier ministre a tenu également à adresser ses remerciements, au nom du gouvernement à « tous ceux qui ont appelé au calme cette semaine », parmi les responsables politiques et syndicaux, ajoutant que « le temps du dialogue, il est là (...). ''Ce dialogue a commencé, il doit se poursuivre'', a affirmé le chef du gouvernement soulignant que ''la nation française doit se retrouver''. ''Aucune taxe ne peut menacer l'unité nationale'', a réitéré Edouard Philippe. → Lire aussi : Gilets jaunes : 31.000 manifestants en France, 700 interpellations dont 575 à Paris à la mi-journée Selon les médias du pays, la situation est en train de se calmer à Paris où tout est revenu dans l'ordre dans la plupart des points chauds de la journée ( Champs-Elysées, gare Saint-Lazare, Trocadéro...), mais quelques échauffourées ont encore lieu dans certains endroits notamment au 17e arrondissement, au nord-ouest de la capitale. Ailleurs en France, des violences continuent d'être enregistrées à Bordeaux, Toulouse, Marseille… où les manifestants poursuivent leur mobilisation. Par crainte d'éventuels débordements similaires à ceux enregistrés samedi dernier, la capitale française a été placée sous haute sécurité avec le déploiement d'un dispositif ''exceptionnel'' fort de 8.000 membres des forces de l'ordre et pour la première de blindés de la gendarmerie. De même des commerces situés dans les quartiers cibles des manifestants comme les Champs-Elysées ont barricadé dès vendredi leurs devantures. Et la plupart resteront fermés samedi, tout comme les « grands magasins » du boulevard Haussmann, ainsi que de nombreux lieux culturels et touristiques, comme la tour Eiffel, l'Arc de triomphe, les musées du Louvre et d'Orsay ou le Grand Palais. Les transports étaient également perturbés avec une vingtaine de stations de métro fermées dès 5h30. Par ailleurs, plusieurs événements sportifs, culturels ont été annulés et plusieurs musées et lieux culturels ont décidé à nouveau de fermer à Paris. Lancé au départ pour protester contre la hausse des prix des carburants, le mouvement des Gilets jaunes, une initiative née sur les réseaux sociaux qui refuse toute récupération politique, s'est ensuite élargi à la critique de la politique fiscale et sociale du gouvernement.