Ce samedi 8 décembre marquait l'Acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes en France. Ils étaient quelque 125.000 à manifester, et la journée a été chaude, émaillée de débordements et d'affrontements qui ont donné lieu à 1.385 interpellations et des dizaines de blessés. Selon les chiffres avancés par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, lors d'un point d'étape à 19h30 (GMT+1), les forces de l'ordre ont procédé à 1385 interpellations dont 974 gardes à vue. Quelque 10.000 personnes ont manifesté à Paris, dont 920 ont été interpellées (619 gardes à vue), et 71 autres ont été blessées, dont 7 parmi les forces de l'ordre, a ajouté le ministre lors de ce point de presse conjoint avec le Premier ministre, Edouard Philippe. S'exprimant sur les événements de ce samedi, Philippe a affirmé que « la vigilance et la mobilisation restent de mise à Paris et dans certaines villes de province''. « Il faut s'exprimer avec prudence'', a-t-il dit, saluant ''la bonne préparation des forces de l'ordre''. ''Nous avions conçu un plan exceptionnel par le choix d'un dispositif axé (notamment) sur la mobilité permanente des forces de l'ordre », a expliqué Edouard Philippe. Le Premier ministre a tenu également à adresser ses remerciements, au nom du gouvernement à « tous ceux qui ont appelé au calme cette semaine », parmi les responsables politiques et syndicaux, ajoutant que « le temps du dialogue, il est là (...). ''Ce dialogue a commencé, il doit se poursuivre'', a affirmé le chef du gouvernement soulignant que ''la nation française doit se retrouver''. ''Aucune taxe ne peut menacer l'unité nationale'', a réitéré Edouard Philippe. Selon les médias du pays, la situation est en train de se calmer à Paris où tout est revenu dans l'ordre dans la plupart des points chauds de la journée ( Champs-Elysées, gare Saint-Lazare, Trocadéro...), mais quelques échauffourées ont encore lieu dans certains endroits notamment au 17e arrondissement, au nord-ouest de la capitale. Ailleurs en France, des violences continuent d'être enregistrées à Bordeaux, Toulouse, Marseille… où les manifestants poursuivent leur mobilisation. Par crainte d'éventuels débordements similaires à ceux enregistrés samedi dernier, la capitale française a été placée sous haute sécurité avec le déploiement d'un dispositif ''exceptionnel'' fort de 8.000 membres des forces de l'ordre et pour la première fois de blindés de la gendarmerie. Lire aussi: Gilets Jaunes: 514 interpellations à la mi-journée