Depuis le début du Ramadan 2025, l'Algérie fait face à une pénurie de bananes, accompagnée d'une forte augmentation des prix. Bien que l'administration tente de lutter contre la spéculation, la saisie de 34 conteneurs de bananes au port d'Annaba met en lumière des incohérences dans la gestion des importations, aggravant ainsi la crise alimentaire. Depuis le début du Ramadan 2025, l'Algérie fait face à une pénurie de bananes, accompagnée d'une flambée des prix atteignant jusqu'à 800 dinars le kilogramme (environ 60 dirhams marocains) sur certains marchés. Bien que la banane soit disponible sur le marché international, elle est devenue rare dans les étals algériens, suscitant des accusations de spéculation. Cependant, la réaction des autorités a soulevé des questions sur l'efficacité de l'administration, notamment avec la saisie de 34 conteneurs, totalisant plus de 800 000 kg de bananes, au port d'Annaba. Lire aussi : Souss-Massa: Effets bénéfiques des récentes pluies sur l'agriculture et les ressources hydriques Les bananes saisies appartiennent à un opérateur privé qui n'a pas respecté les procédures de dédouanement, malgré plusieurs relances. Le général-major Bakhouche des Douanes a justifié cette saisie pour lutter contre la spéculation et stabiliser le marché. Toutefois, cette décision semble incohérente, car ces bananes faisaient partie d'un plan d'importation validé par le ministère du Commerce pour garantir l'approvisionnement du marché national. L'incohérence apparaît lorsque l'on constate que l'administration a autorisé l'importation de ces produits, mais n'a pas su coordonner efficacement les démarches nécessaires pour éviter qu'elles restent bloquées dans les ports. Cette déconnexion entre les différents services administratifs a contribué à la pénurie, exacerbant la situation des consommateurs. L'ouverture d'une enquête judiciaire, annoncée par le Directeur général de la Sûreté nationale, vise à clarifier cette affaire, mais elle met en lumière les failles d'une administration incapable de gérer efficacement l'approvisionnement du marché alimentaire national, malgré des plans d'importation approuvés.