À l'approche de la première réunion de politique monétaire de l'année, prévue le 18 mars 2025, les attentes des investisseurs financiers se cristallisent autour d'un maintien du taux directeur de Bank Al-Maghrib. Une enquête, menée auprès d'un panel de 35 investisseurs parmi les plus influents du marché financier marocain, met en évidence un consensus quasi-général sur la stabilité de cet indicateur clé. D'après les résultats de cette étude, la probabilité d'un statu quo du taux directeur atteint 94 %, contre 6 % en faveur d'une réduction de 25 points de base. En revanche, l'hypothèse d'un relèvement est jugée totalement improbable par les sondés. Ce sentiment majoritaire traduit la perception dominante selon laquelle la banque centrale privilégiera une posture prudente, évitant tout ajustement susceptible de bouleverser les équilibres macroéconomiques. Malgré un contexte international marqué par des incertitudes économiques et monétaires, les investisseurs semblent convaincus que Bank Al-Maghrib poursuivra sa stratégie de stabilisation, s'appuyant sur une analyse fine des dynamiques inflationnistes et des impératifs de croissance. Lire aussi : Cours des devises du lundi 17 mars 2025 La prépondérance du scénario de maintien du taux directeur s'explique notamment par la nécessité de préserver un environnement monétaire propice à la reprise économique, sans pour autant relâcher la vigilance face aux pressions inflationnistes résiduelles. Dans ce cadre, les opérateurs financiers anticipent une continuité dans la politique monétaire menée par l'institution, estimant qu'aucun élément conjoncturel majeur ne justifie un ajustement immédiat. Ce consensus reflète également une certaine prudence des acteurs du marché, qui scrutent de près l'évolution des indicateurs macroéconomiques. La stabilité du taux directeur apparaît ainsi comme une réponse cohérente aux défis du moment, permettant à la banque centrale de garder une marge de manœuvre en cas de chocs externes et d'adapter sa politique de manière graduelle si nécessaire. À l'approche du 18 mars, tous les regards seront donc tournés vers Bank Al-Maghrib, dont la décision sera scrutée avec attention. Pour l'heure, l'éventualité d'un changement de cap semble écartée par la quasi-totalité des investisseurs, confortant l'idée d'une continuité dans la gestion monétaire du pays.