dans la région de Jizzakh (sud-ouest de la capitale Tashkent) pour renforcer sa sécurité énergétique, a annoncé le directeur de l'Agence pour l'énergie atomique (Uzatom) de l'Ouzbékistan, Azim Akhmedkhadjaev. D'une capacité de 330 mégawatts (MW), la station sera composée de six réacteurs d'une capacité de 55 MW chacun, a indiqué M. Akhmedkhadjaev dans une déclaration à l'agence de presse azerbaïdjanaise « Report », publiée ce lundi. « En Ouzbékistan, le pays le plus peuplé de la région (près de 40 millions de personnes, ndlr), le taux de croissance annuel du PIB est de 7 à 8% et la population croît d'environ un million de personnes. Par conséquent, la demande d'électricité augmente continuellement », a-t-il expliqué. La société d'Etat russe Rosatom sera le principal entrepreneur de la centrale nucléaire, a-t-il précisé, ajoutant que la construction devrait commencer bientôt et la mise en service de la station devrait se faire par phases d'ici 2033. « La centrale dans la région de Jizzakh ne sera pas construite uniquement grâce à nos efforts et ceux de Rosatom. Il s'agit d'un projet conjoint entre l'Ouzbékistan et la Russie, où les deux parties ont leurs droits et obligations », a-t-il éclairé. LIRE AUSSI : CMT aborde un tournant stratégique dans sa gouvernance En sus, les entreprises d'autres pays peuvent participer à la création d'infrastructures autour des centrales nucléaires, des divisions de service, des stations-machines et d'autres installations, a fait savoir le responsable, soulignant qu' « il s'agit d'un travail d'équipe international ». Selon lui, le projet de construction de cette centrale ne s'est pas fait sur la base de critères politiques, mais seulement sur les objectifs commerciaux et la disponibilité de la technologie la plus fiable et la plus sûre. L'Ouzbékistan remplit strictement ses obligations envers ses partenaires, a-t-il assuré, rappelant la signature, en 2018, d'un accord intergouvernemental sur la construction de centrales nucléaires. « Les travaux ont commencé sur la base de cet accord et nous continuons à remplir les obligations que nous avons contractées cette année-là », a-t-il enchaîné. Dans la région de l'Asie centrale, l'Ouzbékistan n'est pas le seul pays à s'intéresser à l'énergie nucléaire. En mai dernier, le ministère kazakh de l'Energie avait proposé une nouvelle initiative législative pour inclure le nucléaire dans son plan énergétique national, avec pour objectif la construction d'une centrale nucléaire d'ici 2035, dont le coût est compris entre 10 et 12 milliards de dollars. Toutefois, le président du Kazakhstan, M. Kassim-Jomart Tokayev avait annoncé en septembre 2023 qu'aucune décision ne serait prise sur l'énergie nucléaire sans consultation préalable de l'opinion publique par référendum national. Le 6 octobre dernier, les électeurs avaient validé à 71% le souhait du pouvoir de se lancer dans le nucléaire civil. Le ministère kazakh de l'Energie avait annoncé, il y a dix jours, avoir négocié avec la France pour la construction d'une centrale nucléaire dans ce pays qui se veut le premier producteur d'uranium dans le monde. Le géant russe Rosatom avait proposé au Kirghizstan un projet similaire à celui d'Ouzbékistan. Dans un contexte mondial de transition énergétique, la région de l'Asie centrale essaie de diversifier activement son portefeuille énergétique avec le lancement de projets solaires, éoliens et hydroélectriques.