Un réseau de trafic de diplômes universitaires a été démantelé à Casablanca, entraînant l'arrestation de trois individus, dont un fonctionnaire chargé des inscriptions. L'enquête a révélé des pratiques frauduleuses visant à permettre l'accès au programme de master en échange de sommes d'argent, soulevant des préoccupations sur l'intégrité du système éducatif. Le mercredi 16 octobre, la police du district 15 de Hay Hassani, à Casablanca, a procédé à l'arrestation de 3 individus soupçonnés de collaborer pour faciliter, en échange d'argent, l'accès au programme de master de la faculté de droit, située sur la route d'El Jadida. Cette opération a été orchestrée dans le cadre d'une enquête visant à élucider des pratiques frauduleuses qui nuisent à l'équité du système éducatif. Parmi les personnes interpellées se trouve un fonctionnaire chargé des inscriptions, ce qui souligne l'implication potentielle de certains agents dans des activités illégales. C'est à la suite des conseils du président de l'université qu'un étudiant concerné a décidé de déposer une plainte, marquant le début d'une enquête approfondie. Selon les informations recueillies par les médias, la méthode employée par le réseau était relativement simple : les étudiants souhaitant s'inscrire en master devaient verser une somme d'argent pour que leur candidature soit acceptée. Deux intermédiaires, agissant comme rabatteurs, facilitaient ces transactions, exploitant ainsi la vulnérabilité des étudiants en quête d'une place dans un programme compétitif. Les arrestations ont eu lieu grâce à une opération soigneusement planifiée par les services de la Sûreté nationale, qui ont agi sous la supervision du parquet. Un piège a été tendu à l'un des suspects par le biais de la victime, qui a d'abord déposé plainte. Après avoir signalé l'affaire, la victime a fourni son dossier administratif et a enregistré les numéros de série des billets d'argent qu'elle devait remettre à l'intermédiaire. Elle a ensuite pris rendez-vous avec ce dernier pour effectuer la transaction, espérant ainsi mettre fin à cette fraude. Au moment précis où le membre du réseau a accepté l'argent et s'apprêtait à quitter les lieux, les policiers en civil ont intervenu pour procéder à l'arrestation. Lors de son interrogatoire, le suspect a reconnu travailler pour le fonctionnaire responsable des inscriptions et a dénoncé un autre complice, un agent de sécurité privé, mettant ainsi en lumière l'étendue de ce réseau. Les deux autres suspects, également arrêtés, ont rapidement avoué leurs actes, révélant une organisation plus large que prévu. Tous attendent désormais de connaître les suites judiciaires de cette affaire, qui met en exergue la nécessité de renforcer les contrôles et les mesures préventives au sein des institutions d'enseignement supérieur pour lutter contre la corruption et préserver la confiance des étudiants.