Les autorités gabonaises ont ordonné vendredi un audit « rigoureux » de la Société d'Energie et d'Eau du Gabon (SEEG), suite à des coupures répétées d'électricité et des délestages qui persistent depuis plusieurs jours dans la capitale Libreville. «Face au scandale à la SEEG et aux délestages récurrents, j'ai ordonné un audit rigoureux. Tous les coupables d'actes préjudiciables seront traduits en justice», a averti le président de la transition, Brice Oligui Nguema sur sa page Facebook. La SEEG avait indiqué que les coupures sont principalement dues à des indisponibilités de certains groupes de production dans les centrales d'Owendo et de Tchimbélé, ainsi qu'à la baisse des niveaux d'eau dans les barrages hydroélectriques, ce qui limite leur capacité de production. Pour éviter un effondrement du réseau interconnecté, la SEEG met en place des délestages rotatifs, afin de maintenir le réseau opérationnel dont la durée peut varier en fonction de la situation en temps réel. Mais, la presse locale impute ces perturbations à un différend de paiement entre la SEEG et la société britannique Aggreko, prestataire dans l'exploitation de centrales au Gabon. Dans une correspondance, Aggreko, qui fournit 30 % de l'énergie consommée à Libreville, a averti qu'elle réduira sa production si sa dette de 15 milliards de francs CFA – environ 22 millions d'euros – n'est pas payée.