En France, la communauté marocaine est en émoi suite à un acte controversé de Mohamed Gnabaly, maire de l'Île-Saint-Denis. Ce dernier a pris la décision de fermer le stand marocain de la fan zone Africa Station des Jeux Olympiques, suscitant l'indignation générale et des appels à des sanctions contre lui. Le contexte de cette fermeture découle d'un événement où la chanteuse marocaine Saida Charaf a exprimé en public sa gratitude envers le président français Emmanuel Macron pour sa position claire et récente sur le Sahara, en affirmant que « le Sahara est marocain ». La réponse de Gnabaly ne s'est pas faite attendre : il a immédiatement ordonné la fermeture du stand marocain, invoquant une supposée « neutralité ». Cependant, cette justification de neutralité semble dérisoire, d'autant plus que la décision de Gnabaly contraste fortement avec la reconnaissance officielle par la France de la souveraineté du Maroc sur les provinces du Sud. Ce geste est qualifié comme une trahison aux valeurs républicaines et un appui indirect à la position algérienne dans le conflit. Lire aussi : Sahara : le Rapport de Guterres qui souligne l'impératif de la « solution politique » Outre la réaction provoquée par la fermeture du stand, Gnabaly est accusé de partialité envers l'Algérie. Des voix s'élèvent pour pointer du doigt ses liens personnels, notamment son mariage avec une ressortissante algérienne, comme facteur influençant ses décisions politiques. Cet incident a déclenché une vague de mécontentement sur les réseaux sociaux, où des internautes dénoncent « les petites manœuvres de la junte militaire algérienne » maquillées sous un faux semblant de neutralité. Les prises de position antérieures de Gnabaly révèlent également une proximité troublante avec l'Algérie. En juillet, il avait chaleureusement accueilli une délégation algérienne et s'était ému des « valeurs d'égalité et de justice » inculquées par l'Algérie, affirmant même que les traditions algériennes faisaient partie de sa vie privée. La décision de la France de soutenir la position marocaine a irrité Alger au point que l'Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris, menaçant de prendre d'autres mesures de rétorsion. Dans ce contexte, l'attitude de Gnabaly ne fait qu'envenimer une situation déjà complexe. Face à cette situation, la communauté marocaine en France et à l'étranger appelle à des sanctions exemplaires contre Mohamed Gnabaly. Son comportement est jugé antirépublicain et indigne de sa fonction de maire. Un geste perçu comme une offense non seulement envers la communauté marocaine mais aussi envers les principes de neutralité et de respect que tout élu républicain se doit d'honorer.