Un site situé dans «un pays d'Afrique du Nord» qu'on ne nommera pas puisque le mot «Maroc» y est interdit, a évoqué la récente visite au Maroc d'Eric Ciotti, président du parti français Les Républicains, et de Rachida Dati, maire du 7e arrondissement à Paris et ancienne ministre de la Justice. Durant leur séjour au Maroc les deux républicains ont affirmé leur reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, ce qui a bien évidemment fortement déplu dans le pays concerné. À trois reprises, à l'insu de son plein gré, le site indique clairement que l'Algérie est totalement impliquée dans le différend à propos du Sahara, mettant à mal la thèse officielle voulant que l'Algérie ne soit pas partie au différend et qu'elle se borne à défendre un principe. Ainsi, à propos de l'appui apporté par l'Espagne au plan d'autonomie du Maroc, le site considère qu'il s'agit d'une «maladresse qui a coûté très cher à l'Espagne dans ses relations avec l'Algérie». Pour quelle raison l'Algérie aurait-elle été lésée par la «maladresse» espagnole, le journaliste algérien ne l'explique pas. Il ne dit pas non plus en quoi cette initiative a «coûté cher» à l'Espagne. D'autre part, pour le site en question, «si la position de Rachida Dati se comprend aisément par le fait qu'elle a toujours fait du lobbying en France pour son pays d'origine, celle d'Eric Ciotti ne peut s'expliquer que par l'animosité et l'inimitié que ne cache plus l'extrême-droite et une partie de la droite françaises à l'égard de l'Algérie». Là encore, le site ne dit pas en quoi la position exprimée par M. Ciotti est-elle dictée par son «animosité» envers un autre pays et pourquoi ce pays serait précisément l'Algérie. Au passage, rappelons que Mme Dati est d'origine maroco-algérienne, la précision n'est pas anodine. Enfin, le site n'hésite pas à reconnaître que les tensions entre le Maroc et l'Algérie «sont en partie le résultat de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par Donald Trump». Même question : En quoi la décision de l'administration américaine (pas de Donald Trump) concernerait-elle l'Algérie ? En définitive, il apparait clairement que l'appui d'Eric Ciotti et de Rachid Dati à la marocanité du Sahara a passablement irrité le régime algérien qui, faute de pouvoir assumer publiquement ses positions, laisse à ses médias le soin de réagir. Ils le font maladroitement, ajoutant un motif de préoccupation pour Alger.