Le président des Républicains, Eric Ciotti, n'a pas encore oublié le souvenir de sa visite au Maroc. Sur le plateau de I24 news, il s'est dit prêt à reconnaitre officiellement la marocanité du Sahara si son parti retourne au pouvoir en France. Une décision qui sera prise en dépit de ses conséquences sur les relations avec l'Algérie, avec laquelle tout rapprochement est quasi-inutile du point de vue de la droite française. Détails. Après sa visite au Maroc, le président des Républicains, Eric Ciotti, est déterminé à faire la promotion de son soutien à la marocanité du Sahara. Un véritable contre-pied à la position actuelle de la diplomatie française qui refuse de quitter sa zone de confort et soutenir exclusivement le plan d'autonomie que plusieurs pays perçoivent comme la meilleure solution pour le conflit artificiel. Le Chef de file de la droite républicaine a été, dimanche, l'invité de la chaîne israélienne, I24 news. Il a profité de cette occasion pour réaffirmer avec force et gravité les propos qu'il a tenus au Maroc lors de sa visite ultramédiatisée. Selon lui, les choses sont claires et la souveraineté du Maroc sur son Sahara ne fait pas l'ombre d'un doute. Raison pour laquelle il s'est dit prêt à reconnaitre officiellement la marocanité du Sahara, à l'instar des Etats-Unis, s'il est élu un jour président de la République. « Absolument », a-t-il tranché lorsque le présentateur lui a demandé s'il emboitera le pas aux américains si son parti arrive à l'Elysée. « C'est une position qui n'est pas nouvelle, je l'ai exprimée il y a plusieurs mois », a rappelé la patron des Républicains. « Il suffit de regarder le développement de ces régions du Sahara, administrées de façon exemplaire par le Maroc, pour mesurer qu'il n'y a plus de débat sur sujet », a-t-il poursuivi, ajoutant que ce débat est entretenu simplement par l'Algérie pour des raisons de politique intérieure. Selon Ciotti, « Il y a des faits historiques, une relation présente, et un développement économique puissant au Sahara ». Autant de raisons qui font que le débat est clos sur la souveraineté marocaine. Concernant les conséquences d'une telle décision sur les relations avec l'Algérie, Eric Ciotti n'y prêtent pas beaucoup d'importance. « Je l'ai dit à nos amis marocains, la France doit pouvoir parler à tout le monde, mais elle ne doit pas mettre au même plan tous nos interlocuteurs, d'autant que certains ont des postures très agressives et nourrissent des alliances avec ceux, qui sont aujourd'hui nos ennemis », a-t-il précisé, faisant allusion à l'alliance russo-algérienne. Si Eric Ciotti est si attaché à préserve une relation privilégiée avec le Maroc, c'est parce qu'il ne semble guère convaincu de l'utilité d'un rapprochement avec l'Algérie. « On a fait beaucoup de concessions à l'égard de l'Algérie, mais je vois peu de retour », a-t-il martelé, déplorant les « messages très agressifs hostiles à la France du côté algérien malgré les gestes amicaux du président Emmanuel Macron. En effet, il est évident que la droite française ne porte pas l'Algérie dans son cœur et reproche au régime algérien de garder une haine historique contre la France. Même le président Macron en est convaincu puisqu'il a accusé le régime algérien de puiser sa légitimité de la « rente mémorielle ». Le Locataire de l'Elysée a eu cette déclaration, le 2 octobre 2021, avant l'idylle qu'il s'est efforcé de bâtir avec le président Tebboune dans une démarche de rapprochement. Rappelons qu'Eric Ciotti a visité le Maroc, du 3 au 5 mai, en compagnie d'une délégation de son parti. Au cours de cette visite, il a rencontré le patron de RNI, Aziz Akhannouch, et le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal.