Le maire de l'Ile-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly, a décidé de fermer le stand du Maroc à Station Afrique, une fan zone installée au village olympique. Le responsable politique réagissait, ainsi, aux déclarations de la chanteuse marocaine, d'origine sahraouie, Saida Charaf, saluant le soutien de la France à la marocanité du Sahara. Dans un communiqué, le maire écologiste a justifié «la rupture de la convention entre la ville et l'ambassade du Maroc dans le cadre de Station Afrique pour non-respect des engagements de neutralité par les pays participants». «La politique internationale n'a pas sa place à Station Afrique. La ville est totalement neutre sur la question du Sahara occidental et refuse toute instrumentalisation de sa position.» Des explications condamnées par le consulat général du royaume à Villemomble. La représentation diplomatique a dénoncé, dans un communiqué publié ce dimanche 4 août, une «démarche isolée». «Cette résiliation unilatérale et arbitraire» du contrat signé le 16 juillet entre les deux parties «pose de sérieuses questions sur les motivations du Maire et sur le respect des engagements pris», s'est interrogée la même source. «L'expression spontanée d'une opinion par Mme Saida Charaf ne constitue ni une politisation des Jeux, ni un obstacle aux engagements de neutralité. C'est la réaction regrettable du Maire qui a introduit une dimension politique inappropriée», a fustigé le consulat général du royaume à Villemomble. La décision de Mohamed Gnabaly a privé la communauté marocaine installée à Paris des concerts animés par de chanteurs marocains, organisés dans le stand du Maroc à Station Afrique dans le cadre des JO 2024. Pour rappel, le Parti communiste, Europe écologie les verts et le Parti socialiste ont dénoncé le soutien du président français, Emmanuel Macron, à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.