Le maire de l'Île-Saint-Denis n'a pas pu résister à la tentation de faire étalage de son hostilité à l'égard du Maroc. Mohamed Gnabaly, qui arbore de surcroît les couleurs politiques de la gauche écologiste, et dont les liens avec le régime algérien sont évidents, a décidé de fermer le stand marocain à « Station Afrique », une fan zone située à proximité du village olympique. Ses justifications : les propos tenus par la chanteuse marocaine Saida Charaf, qui a animé un concert et remercié au passage le président Macron pour la nouvelle position prise par la France sur la question du Sahara marocain. Organiser un concert et remercier le président français pour la nouvelle position adoptée par son pays en faveur de la marocanité du Sahara dans une mairie dont le président est un chaud partisan des dogmes algériens est une fausse bonne idée. Pourtant, Saida Charaf est une artiste qui a le droit de porter des opinions politiques qui l'engagent à titre personnel. De plus, elle n'a fait que remercier le président français pour une position de la France. En cela, rien qui puisse justifier la fermeture du stand marocain si ce n'est que le maire de la localité soit celui qui agisse à des fins et des motivations politiques et personnelles, clairement pro-algériennes. Son rapprochement avec l'ambassadeur d'Algérie en France a pu être constaté dans des photos, et son épouse est elle-même algérienne. Cela semble être la seule explication tangible de sa réaction disproportionnée et injustifiable à tous points de vues. Mohamed Gnabaly, maire de l'Île-Saint-Denis, avait en outre affirmé à un médias algérien "avoir grandi avec les valeurs algériennes" et que la culture et les traditions algériennes font partie de sa vie au quotidien, a fait une brillante démonstration de ce que sont « les valeurs, la culture et les traditions algériennes ». Cet individu a en effet décidé de fermer le stand marocain à « Station Afrique » sous prétexte que cet espace est un lieu de « neutralité, d'unité, de paix et de fraternité ». Dans un communiqué daté du samedi 3 août, la mairie s'est lancée dans un récit gerbant pour justifier cette décision au motif que « la chanteuse Saida Charaf avait annoncé devant le public à deux reprises 'le Sahara est marocain, merci le président Macron' », et que « ces interventions politiques contreviennent aux règles de la neutralité ». La mairie va encore plus loin dans son communiqué en disant que « face aux propos tenus et à l'inaction de la représentante du Royaume du Maroc, le maire a dû personnellement intervenir pendant le concert de l'artiste marocaine pour rappeler l'esprit de neutralité » et qu' « il a alors été hué par une partie du public » eu qu' » à aucun moment les représentants officiels du Maroc présents ne sont intervenus, ni pendant ni après le concert, pour affirmer que ce n'était pas le lieu et s'excuser de la situation ». Le communiqué ajoute même qu'« aucune excuse du consulat ou de l'ambassade n'a été formulée auprès de la mairie dans les 36h qui ont suivi l'événement ». C'est donc à des excuses « de la part du consulat ou de l'ambassade » que M. Gnabaly, passionné des valeurs algériennes, s'attendait. De quoi avoir le moral au plus haut lorsque l'on baigne dans la haine du Maroc ! Commentant cette affaire pour Hespress FR, le secrétaire général du Centre marocain de recherche pour la globalisation « NejMaroc », Yassine El Yattioui, affirme que "dans une période olympique prônant l'universalisme et le vivre-ensemble, ajoutée à la décision historique de reconnaître la marocanité du Sahara, le jour de la Fête du Trône célébrant les 25 ans de règne de SM le Roi Mohammed VI, la mairie de l'île Saint-Denis abritant entre autres, la Station Afrique durant les Jeux Olympiques pour célébrer la richesse du continent africain, décide d'agir selon ses orientations politiques et ne s'aligne pas sur la décision de la diplomatie française". M. El Yattioui est d'avis aussi que la décision du maire de l'île-Saint-Denis de fermer le stand marocain ne peut être expliquée que par "ses accointances avec le régime algérien et son appartenance politique au groupe : Europe Écologie Les Verts, fervent opposant à la Monarchie marocaine et à sa politique étrangère".