Après 44 audiences, la Cour d'appel de Casablanca a rendu son jugement dans l'affaire de détournement de fonds de la Bank of Africa (BOA), surnommée « affaire Babour Sghir ». Le 26 juillet 2024, le tribunal a condamné les cinq prévenus, dont un ancien parlementaire et un haut responsable bancaire, à des peines de prison allant de 2 à 8 ans. L'affaire a révélé des faits de corruption et de détournement de fonds, impliquant des prêts non garantis et des biens personnels fournis en échange de prêts bancaires. Après 44 audiences, le jugement a été rendu dans cette affaire de corruption et de détournement de fonds. La peine encourue par les prévenus est de 2 à 8 ans de prison. La chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca a clôturé vendredi 26 juillet 2024, l'affaire de détournement de fonds de la Bank of Africa (BOA), dénommée « affaire Babour Sghir », étant donné l'implication d'un ancien parlementaire dans l'affaire. Il s'agit de l'un des principaux inculpés dans cette affaire, au même titre que le responsable de la banque. Le jugement a été rendu après 44 audiences, au cours desquelles les cinq prévenus de l'affaire ont comparu devant le tribunal. Le banquier principal, la « boîte noire » de la banque, M.H., se voit condamné à six ans d'emprisonnement ferme ainsi qu'à une amende de 600 000 Dhs. Lire aussi : La Cour d'appel de Casablanca confirme la peine de prison pour l'animateur de Hit Radio Momo De son côté, l'ancien député Babour Sghir se voit condamné à cinq ans de prison ferme assortis d'une amende de 500 000 Dhs, tout en étant tenu de verser des indemnités en sa qualité comme partie civile. Quant à F.S., un autre banquier, pour sa part, une peine de 5 ans d'emprisonnement assortie d'une amende de 500 000 Dhs a été infligée à son co-accusé, R.F., lui aussi banquier, qui a été sanctionné par une peine de 8 ans d'emprisonnement doublée d'une amende de 800 000 Dhs. Le troisième accusé, R.F., lui aussi banquier, a été puni de huit ans d'emprisonnement plus une amende de 800.000 Dhs. Quant au cinquième inculpé dans cette affaire, la peine a été de 2 ans de prison et de 100.000 Dhs d'amende. Sur le plan civil, 4 prévenus, y compris 3 banquiers et un ancien député, ont été jugés coupables de payer 2 millions de dirhams de manière solidaire à la banque PWA, tandis que le prévenu R.F. a été jugé coupable de payer 1,6 millions de dirhams à Babour Sghir en guise de dommages-intérêts. En effet, selon des informations relayées par les médias, le dossier de détournement de fonds impliquant la BOA a été dévoilé suite aux aveux de l'ancien parlementaire Babour Sghir faits au cours de son procès. Le député a confié avoir mis à la disposition de l'ancienne « boîte noire » de la Banque du Maroc une villa à Mohammedia, deux appartements, l'un à Casablanca et l'autre à Skhirat, et une parcelle de terre agricole située dans la région de Marrakech, de manière à lui accorder plus facilement l'accès à des prêts bancaires. De plus, il lui aurait offert, conformément aux informations de la police judiciaire, un tracteur et du bétail, sous couvert d'anonymat selon le journal. Il lui a également mis à disposition une salle de sport à Azrou tout en lui versant régulièrement 200.000 dirhams par semaine. Autant de choses qui lui permettaient d'obtenir plus facilement des prêts bancaires. Il s'agissait de prêts d'un montant très élevé, dont l'ancien député a également pu jouir grâce à la complicité des autres dirigeants de la banque mis en cause dans l'affaire, et ce en ne fournissant aucune garantie suffisante pour les rembourser. Les accusés impliqués dans cette histoire ont été jugés pour corruption, détournement de fonds, falsification et détournement de biens en détention, ainsi que pour d'autres chefs d'inculpation.