Le Parti de l'Istiqlal traverse une période de turbulences internes après son congrès de Bouznika. Le secrétaire général, Nizar Baraka, reconduit à la tête du parti, lutte pour finaliser l'élection des 34 membres du nouveau comité exécutif. Cependant, ce retard met en lumière les défis complexes et les obstacles rencontrés par Baraka, malgré le soutien de la direction et des mouvements internes. Ainsi, les tensions exacerbées, dues à la multiplicité des candidatures et aux récentes crises internes, soulignent l'urgence de trouver un compromis pour stabiliser et renforcer le parti. Le Parti de l'Istiqlal, deux mois après son congrès de Bouznika, peine toujours à élire son comité exécutif. Nizar Baraka, reconduit à la tête du parti à l'issue de ce congrès, s'efforce de résoudre le problème de l'élection des 34 membres du nouveau politburo. La course contre le temps se prolonge, et ce retard dans l'élection du comité exécutif illustre la complexité de la situation ainsi que les multiples obstacles auxquels se heurte Nizar Baraka, malgré sa réélection à l'unanimité. En effet, le secrétaire général bénéficie certes du consensus de la direction du parti et du soutien des chefs des différents mouvements qui le composent. Cependant, ces derniers n'ont pas facilité sa tâche. Il faut noter que 107 membres du parti, soutenus par divers mouvements, briguent seulement 34 sièges au sein du bureau politique du parti, le Comité exécutif. À ce jour, aucune unanimité n'a pu être dégagée, exacerbant les tensions internes. Lire aussi : Nomination de nouveaux consuls généraux Pour rappel, à la sortie de la conférence, Nizar Baraka a signalé que « la session du Conseil national demeure ouverte pour effectuer les concertations requises entre les partis en vue de dresser la liste » des candidats à l'élection au comité exécutif. Les statuts du Parti de l'Istiqlal, votés et validés par le congrès national le 27 avril dernier, stipulent qu'une telle liste doit être proposée par le secrétaire général puis soumise au vote du congrès. Ainsi, 147 candidats ont déposé leur candidature pour former le nouveau Comité exécutif, dont la composition est restreinte à 34 membres. Face à cette impasse, Nizar Baraka et le Conseil national ont convoqué une nouvelle réunion ce dimanche pour tenter de parvenir à un « compromis » sur la composition du bureau politique. De plus, le 18e congrès national du Parti de l'Istiqlal a également été marqué par des tensions internes, notamment en raison du scandale impliquant Noureddine Median, chef du groupe parlementaire du parti à la première chambre, et Rafia Mansouri, vice-présidente de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Median a finalement été exclu et remplacé à la tête du groupe parlementaire. Par ailleurs, ce climat de méfiance et de division ajoute une couche de complexité à la tâche de Nizar Baraka, qui doit non seulement naviguer entre les ambitions personnelles des membres, mais aussi rétablir la cohésion et la confiance au sein du parti. Le défi pour Nizar Baraka ne se limite pas à l'organisation interne du parti. Il doit également s'assurer que l'Istiqlal reste un acteur politique pertinent sur la scène nationale. Les tensions actuelles menacent la stabilité du parti et pourraient affaiblir sa capacité à agir de manière cohérente et efficace. La prochaine réunion du Conseil national sera donc cruciale pour déterminer si un accord peut être trouvé et si le Parti de l'Istiqlal peut surmonter ces défis internes pour se concentrer sur ses objectifs politiques plus larges.