Réélu à l'unanimité à la tête du Parti de l'Istiqlal, à Bouznika, Nizar Baraka doit encore faire face à un obstacle de taille, celui de la formation et de la ratification de son nouveau comité exécutif. Les tractations pour la sélection des 34 membres du comité exécutif se révèlent ainsi d'une extrême difficulté. Après la réélection de leur secrétaire général Nizar Baraka pour un second mandat le 28 avril, les Istiqlaliens doivent encore achever la mise en place des organes de décision du parti de la Balance. Toutefois, cette phase sera plus longue que celle escomptée, comme le précise un communiqué publié par le parti ce lundi. A l'occasion d'une session consacrée à l'élection des membres du Comité Exécutif, une prolongation du 18e Congrès national du parti a été annoncée. En effet, l'objectif de cette prolongation consiste à donner au Secrétaire général, Nizar Baraka, une période de temps suffisante, lui permettant de procéder aux consultations nécessaires au sein du parti, tout en offrant à toutes les composantes du parti de participer à l'élaboration de la liste des membres du Comité Exécutif. Lire aussi : Nizar Baraka réélu secrétaire général du Parti de l'Istiqlal Les statuts du Parti de l'Istiqlal, qui ont été votés et validés par le congrès national le 27 avril dernier, stipulent qu'une telle liste s'inscrit dans le cadre d'une proposition du secrétaire général du parti, puis d'un vote du congrès. En effet, 147 candidats ont déposé leur candidature pour former le nouveau Comité Exécutif, dont la composition est restreinte à 34 membres. Face à cette impasse, le secrétaire général, Nizar Baraka, et le Conseil national ont convoqué une nouvelle réunion ce dimanche, afin de parvenir à un « compromis » sur la composition du bureau politique. Bien que la situation actuelle demeure obscure, il semble que deux courants au sein du Conseil agissent du fait qu'ils sont du côté de Nizar Baraka, et de l'autre côté des partisans de Hamdi Ould Errechid. Selon les médias, du fait des tractations qui ont eu lieu, il a fallu attendre quelques heures pour que les négociations aboutissent à la ratification de la liste des 34 membres du Comité exécutif proposés par Nizar Baraka, comme partenaires pour son nouveau mandat de cinq ans. D'un côté, Hamdi Ould Errechid, puissant dans les provinces du sud, entend imposer sa propre liste, au point même de mettre son refus au chef du conseil régional de Dakhla, Ynja El Khattat. La faction proche de Nizar Baraka, qui comprend Karim Ghellab et Omar Hjira, préfère plutôt un comité exécutif qui puisse servir à faciliter la mission du secrétaire général, plutôt qu'un comité exécutif qui donne du fil à retordre. Pour rappel, le 18e congrès national du Parti de l'Istiqlal a cependant été émaillé de tensions internes, notamment en raison du scandale qui a secoué en mars Noureddine Median, chef du groupe parlementaire du parti à la première chambre, et Rafia Mansouri, vice-présidente de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Median a finalement été exclu et remplacé à la tête du groupe parlementaire.