Lors de la deuxième réunion du Bureau politique du PAM, une vive confrontation a éclaté entre Salaheddine Aboulghali, membre de la direction collective, et Samir Goudar, dirigeant influent du parti. Il a fallu l'intervention de Mohamed Mehdi Bensaid, coordinateur national par intérim de Fatima-Zahra Mansouri, pour apaiser la tension et rétablir le calme. Cette situation intervient dans un contexte où les partis politiques sont confrontés à des tensions internes grandissantes. Simultanément, les partis de l'opposition traversent une période mouvementée, caractérisée par des obstacles à leur unité face à la coalition gouvernementale. Toutefois, d'autres partis, comme le PJD, semblent jouir d'une relative stabilité. En marge de la réunion du bureau politique du PAM, le président de la région Marrakech-Safi, Sami Goudar, à la tête du pôle organisationnel, n'a pas digéré l'empiètement du troisième membre du trio sur ses attributions. En effet, une intervention de Fatima Zahraa Mansouri, coordinatrice générale et maire de Marrakech, a estimé nécessaire de détendre l'atmosphère ainsi d'éviter des » fractures » au cours des prochaines réunions du conseil d'administration. Les militants du parti craignent que ces tensions internes ne s'étendent aux régions et aux gouvernorats, où les relations entre certains cadres sont tendues. Dans certaines provinces, les branches du parti traversent une phase de remise en question, alimentant la crainte d'une escalade des affrontements au sein de tout le parti. Lire aussi : Elections partielles : Le PAM et l'Union Constitutionnelle s'imposent à Benslimane et Sidi Slimane La situation s'est fortement détériorée depuis que certains cadres ont tenté d'impliquer une députée du PAM dans un scandale de prostitution. Bien que cette querelle interne soit sérieuse, le comité d'éthique, dirigé par la responsable de l'organisation des femmes du PAM, n'a pas agi de manière décisive pour mettre fin à cette agitation, ce qui a alimenté les tensions et les frustrations au sein du parti. Entre-temps, les partisans se réjouissent de connaître les noms des cinq dirigeants que la direction tripartite sélectionnera pour le bureau politique. Il s'attend également à ce que la nouvelle direction entame la préparation des élections de 2026 en désignant les dirigeants les plus favorisés dans leurs circonscriptions. Par, ailleurs, on évoque la possibilité de remplacer certains secrétaires régionaux et provinciaux pour instaurer une autre dynamique organisationnelle. Après une période tumultueuse marquée par des secousses internes, le PAM envisage une refonte de sa structure de direction, avec l'intégration de 17 nouveaux membres au bureau politique, principalement des jeunes militants, accompagnés d'une minorité de politiciens chevronnés. Cette décision vise à écarter tout activiste suspecté ou impliqué dans des affaires de délinquance. Parallèlement, les litiges judiciaires persistent : Rahou El Hilaa, membre du PAM, est poursuivi pour des contrats conclus entre la commune et son entreprise, ainsi que pour falsification et usage de documents officiels. Le tribunal administratif de Marrakech a également révoqué Ilias Labdaoui, député du PAM et premier vice-président du conseil communal de Safi, suite à une plainte pour conflit d'intérêts. Dans un autre registre, le PJD semble voir la situation se stabiliser. Avec la possible succession d'Abdelilah Benkirane par Saad Dine El Otmani à la tête du parti, une nouvelle ère se profile. Les discussions en cours avec les représentants régionaux du PJD visent à définir les orientations futures du parti. Dans cette phase de transition, le PJD navigue entre continuité et renouveau, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur son rôle et son influence dans le paysage politique marocain.