Rien ne va pour Hakim Benchemass, de plus en plus contesté par les ténors du PAM. Les dirigeants du parti de l'authenticité et de la modernité se plaignent de la «mauvaise situation organisationnelle et politique » du parti. Analyse. Après la colère des dirigeants du PAM à Souss, Hakim Benchemass fait face à une gronde en interne de la région de Marrakech qui menace la cohésion du parti. En effet, un grand nombre de militants du PAM dans la région ont publié un communiqué dans lequel ils expriment «l'inquiétude et la colère sans précédent de plusieurs militants» contre la mauvaise gestion et la situation politique du parti. Ils ont appelé, dans le même communiqué, à sauver le parti et le faire sortir de l'attentisme politique dans lequel il sombre depuis les dernières élections législatives.
Lire la suite : Le "parlement" du PAM valide la démission d'El Omari, Benchamach bien parti pour lui succéder La réaction de Hakim Benchemass ne s'est pas fait attendre. Suite à ce communiqué, il a gelé les responsabilités de plusieurs dirigeants de l'appareil dans la région de Marrakech et du Souss, et viré plusieurs militants parmi les signataires de l'appel. Il s'agit de Samir Koudar, secrétaire régional du parti à Safi et Hamo El Mourtaji, président de la commune d'Errachidia, Abdesslam Bakouri, coordinateur régional du parti dans la région de MarrakechSafi, et Marbouh Lahloou, coordinateur régional du PAM à Drâa Tafilalat. Ces «licenciements» et ce gel des responsabilités ont poussé plusieurs ténors du PAM à réagir et à s'attaquer sévèrement aux décisions de leur chef de file. Ainsi, l'ancienne mairesse de Marrakech, Fatima Zahra Mansouri a adressé une lettre ouverte à Benchemass dans laquelle elle annonce regretter d'avoir soutenu et voté pour l'actuel président de la chambre des conseillers pour diriger le PAM. «De grands hommes ont fondé ce parti pour qu'il participe activement à la consolidation démocratique du pays, mais aujourd'hui il semblerait que certaines personnes essayent de défendre leurs intérêts personnels en prenant en otage le parti», a écrit la présidente du Conseil national du PAM. Lire aussi : Le PAM élit un nouveau bureau politique Depuis la démission d'Ilyass El Omari, la hache de guerre entre les tenants des rouages internes du parti n'a pas été enterrée malgré l'élection de Benchemass à la tête du parti. Le point de la discorde qui a causé ces dernierse tensions remonte au boycott des responsables du PAM d'une réunion organisée par le SG à Marrakech. En réaction à ce vaste boycott, Benchemass a décidé de geler les responsabilités partisanes de deux parlementaires et deux autres dirigeants régionaux ont été expulsés du parti, y compris le président d'une commune.