Dans un courrier adressé au ministre de l'Industrie et du Commerce, Mohamed Ali Oukacha, président de la Fédération des Pêches Maritimes (FMP), alerte sur les impacts négatifs du projet de loi n°35-23 relatif à la première mise sur le marché des produits halieutiques sur les industries de valorisation dans la région de Dakhla Oued Eddahab. Le contenu du projet de loi n°35-23 a mobilisé des professionnels du secteur pour exprimer leur inquiétude quant à l'intérêt potentiel qu'un tel projet de loi devrait contenir. En conséquence, Mohamed Ali Oukacha a adressé, le jeudi 30 mai 2024, une lettre au ministre de l'Industrie et du Commerce. L'objet de cette lettre est de mettre en lumière les « Impacts négatifs du projet de loi n°35-23 sur les industries de valorisation dans la région de Dakhla Oued Eddahab ». Le président de la FMP s'interroge sur la pertinence d'élaborer un tel projet de loi par l'Office National des Pêches (ONP), qui vise à soumettre les produits halieutiques destinés à l'industrie de valorisation à la vente aux enchères publiques dans les halles à poisson. Lire aussi : Pêche maritime: Le Maroc est ouvert aux partenariats alignés sur les intérêts communs Il souligne qu'aucune motivation d'intérêt général ne justifie un choix susceptible de priver l'industrie de valorisation de la sécurité de l'approvisionnement et de déstructurer le tissu socio-économique, notamment dans la région de Dakhla Oued Eddahab. Il rappelle que cette industrie a pu se développer grâce au projet d'aménagement des petits pélagiques, déployé dans le cadre de la stratégie Halieutis, qui a permis une exploitation sécurisée des captures. Cette garantie de sécurité des approvisionnements, souscrite par l'Etat, a été essentielle à la dynamique industrielle et à ses retombées sur l'emploi et les activités connexes. Il informe que le projet de loi, allant à l'encontre des engagements pris, n'est ni opportun ni adapté et que son application causerait un véritable traumatisme pour les industries de valorisation de la région. Ali Oukacha demande au ministre de prendre toute action nécessaire pour différer l'examen de ce projet et de sensibiliser le gouvernement aux effets dévastateurs que son contenu pourrait avoir sur les industries de valorisation dans la région de Dakhla.