Les régions de Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra, de par leurs multiples opportunités d'investissement qu'elles présentent et les infrastructures modernes dont elles disposent, constituent un avantage pour les entreprises françaises souhaitant investir dans les secteurs de la pêche et de l'aquaculture. Lors d'un webinaire sous le thème « Mission Laâyoune/Dakhla, stratégies et potentialités halieutiques et portuaires », initié par la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM), en partenariat avec le Conseil régional des pays de La Loire, les acteurs économiques et chefs d'entreprise français ont débattu des opportunités d'investissements et d'affaires offertes dans le secteur halieutique. L'accent a été mis sur l'importance des potentialités halieutiques dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, la stratégie nationale de promotion et de développement de la pêche côtière et artisanale. Les intervenants ont débattu des moyens d'identifier les opportunités d'affaires potentielles entre les deux régions et les perspectives de collaboration dans les domaines de la pêche et de l'aquaculture. Par ailleurs, le président de la CFCIM, Jean-Pascal Darriet, a souligné que cette rencontre a pour finalité « de renforcer davantage les relations économiques entre la France et le Maroc dans le domaine halieutique qui occupe une place importante dans l'économie nationale ». Ce rendez-vous va permettre aux opérateurs économiques français de s'informer de près des chantiers mis en œuvre dans le secteur halieutique, à même de tisser des liens et contacts économiques et commerciaux, en vue de les concrétiser en véritables opportunités créatrices d'emploi et de richesses. Le secteur de la pêche maritime, principale source de développement socio-économique Le directeur du Centre régional d'investissement (CRI) de Dakhla-Oued Eddahab, Mounir Houari, a noté, de son côté, que le secteur de la pêche maritime constitue la principale source de développement socio-économique au niveau de la région, en s'accaparant 65% de la production nationale, précisant que la région dispose de potentiel halieutique important constitué de 80 % de poissons pélagiques et de 20 % de poissons divers. « Les activités industrielles de la pêche maritime sont majoritairement concentrées notamment sur la congélation des produits de la pêche avec 75 %, la conserve de poisson (11%), l'expédition des mollusques bivalves (4%), et l'expédition des crustacés vivants (3%), notant que la valorisation des produits de la pêche constitue un vrai potentiel pour les investisseurs étrangers », a-t-il souligné. Présentant un exposé sur « la stratégie « Halieutis » :Réalisations et perspectives à Laâyoune et Dakhla, les besoins en formation maritime et valorisation des produits de la mer », le directeur de la Pêche maritime et de la stratégie et la coopération, Younes Ayouche, a souligné que 11 ans après le lancement de cette stratégie, des avancées inédites ont été réalisées « La région Laâyoune-Sakia El Hamra est dotée d'infrastructures portuaires de débarquement et de commercialisation, constituées de trois ports et six villages de pêcheurs, garantissant l'emploi directs de plus de 35.000 personnes à terre et à mer », a-t-il précisé. Des campagnes de prospection scientifiques Ayouche mis l'accent sur le développement des campagnes de prospection scientifiques et du suivi des stocks halieutiques, la mise en place de plans d'aménagements (petits pélagiques, poulpe, grands crustacés) et l'équipement de la totalité de la flotte côtière et hauturières en balises de géolocalisation (VMS) pour assurer le suivi des navires, ainsi que la réalisation d'une halle de nouvelle génération au port de Boujdour. « Il s'agit également de l'acquisition de 8.943 caissons isothermes au profit de 2.981 barques et l'alimentation des sites Aftissat et Lakraa en Energie renouvelables », a-t-il poursuivi. « La région compte 48 unités de valorisation, employant directement prés de 8.000 personnes et générant un chiffre d'affaire à l'export d'environ 4,5 MMDH », a-t-il précisé. En effet, le secteur de la pêche dans la région de Dakhla oued Eddahab a bénéficié d'un investissement public soutenu, dont l'acquisition de 1,5 millions de contenants normalisés et de 4 tunnels de lavage, en plus de 3.242 caissons isothermes au profit de 9.726 barques, ainsi que l'alimentation des sites de Ntireft, Labouirda, Ain Bida et Immoutlane en énergie renouvelable, pour un montant de 12 MDH. « La région compte 87 unités de valorisation, employant directement prés de 9.000 personnes avec un chiffre d'affaire à l'export d'environ 4,1 MMDH », a-t-il précisé.