Depuis plusieurs mois, les grèves des enseignants persistent. Ce vendredi, environ 200 enseignants suspendus découvriront les décisions prises à leur encontre. Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, a rappelé mardi à Rabat que son ministère respecterait les décisions des conseils de discipline compétents concernant certains dossiers d'enseignants suspendus. Après leur comparution devant les conseils disciplinaires, l'attention des enseignants se tourne vers la décision du ministère de l'Education nationale qui déterminera le sort de plus de 200 enseignants suspendus suite aux grèves. Ce vendredi, les commissions tripartites relevant des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF) annonceront les décisions finales concernant leur situation. Lire aussi : La réforme du système éducatif, un chantier stratégique qui requiert l'implication de tous les acteurs Les syndicats, quant à eux, réitèrent leur refus de toute décision autre que la réintégration des enseignants à leurs postes. Le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a souligné ce mardi à Rabat que son département se conformerait aux décisions des conseils de discipline compétents chargés d'examiner les dossiers de certains enseignants suspendus. Il a affirmé que les conseils de discipline, indépendants, travailleraient avec flexibilité et sans pression pour traiter les dossiers soumis et prendre les décisions appropriées. Par ailleurs, la crise que connaît l'école publique depuis le début de l'année scolaire actuelle continue d'affecter le système éducatif. Bien que le ministère de l'Education nationale ait réussi à faire revenir massivement les enseignants dans les salles de classe suite à l'accord sur le Statut unifié, la crise dans le secteur est loin d'être résolue. Le problème des suspensions des enseignants n'étant pas réglé, les tensions entre le ministère et les syndicats risquent de s'intensifier. Les membres des commissions bilatérales affiliées à la Fédération Nationale des Enseignants (FNE) refusent de signer tout rapport comportant des sanctions contre les enseignants suspendus et appellent le ministère de Benmoussa à faciliter leur retour en classe.