Les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie protestent contre une réforme qu'ils jugent « mal engagée ». Cette colère a pour conséquence un boycott qui dure depuis presque deux mois. A ce titre, ils ont établi un plan d'action prévu ce vendredi, dans lequel ils organisent une marche suivie d'une conférence de presse afin d'exposer leurs revendications et leurs attentes pour assurer de meilleures qualité et conditions de la formation. Les séries de grèves ne s'achèvent toujours pas, les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie boycottent les stages hospitaliers, les cours théoriques et pratiques et les examens. Une décision qui perdure depuis plus d'un mois, comme une forme de protestation pour leurs demandes qui n'ont pas été prises en considération par le ministère de l'Enseignement supérieur. L'une des préoccupations majeures des étudiants se résume en la réduction de la durée d'études de 7 ans à 6 ans, autrement dit, il existe un manque de mesures d'accompagnement essentiels pour appliquer cette revendication, ce qui s'explique justement par la non clarté du programme et des stages de la sixième année. Dans ce sens, la commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a réclamé dans un communiqué la persistance des problèmes de surcharge et de flou, dans un contexte de planification non structurée. Lire aussi : Vacances scolaires : ADM appelle les usagers des autoroutes à une vigilance particulière Un problème de plus auquel sont confrontés les étudiants est celui du retard injustifié de la publication du cahier des charges pédagogiques relatif à la réforme du troisième cycle. S'ajoutant à cela l'élévation accrue du nombre d'étudiants qui suivent leurs cours, particulièrement pour les deux dernières années, parallèlement aucune mesure n'a été prise pour un meilleur accompagnement, offrant une bonne qualité d'encadrement qui à son tour est en état de dégradation, avec le surpeuplement des amphis. Les étudiants en pharmacie revendiquent également la suppression des stages prévus au cours de la sixième année dans le domaine de la biologie et de l'industrie. A cet égard, la commission a annoncé la décision du boycott qui a débuté le 16 décembre afin de contester contre les conditions défavorables entourant l'avenir de la formation dans son ensemble, en attendant l'ouverture d'un dialogue sérieux et engagé avec les deux ministères de tutelle Santé et Enseignement supérieur. Dans ce contexte, les étudiants poursuivront le boycott et s'organisent pour assurer une marche de blouses blanches au siège du ministère pour ensuite se diriger vers le parlement. Ainsi, ils aspirent la tenue d'une conférence de presse prochainement dans l'objectif de tenir au courant l'opinion publique de leur cahier revendicatif et les risques auxquels s'exposent les futurs professionnels de la santé.