Suite aux revendications en mer Rouge et des attaques menées par les Houthis, le trafic maritime international se voit en situation d'insécurité, ce qui a engendré une hausse remarquable du prix de fret, notamment pour le Maroc. Autrement, actuellement les délais de livraisons sont maintenus à temps, cependant des répercussions significatives pourront avoir lieu en cas de persistance de tensions.En raison de la crise actuelle au Moyen-Orient, une série d'attaques de navires marchands en mer Rouge ne cesse de se multiplier. En effet, les navires provenant de l'Europe et des Etats-Unis sont contraints d'emprunter la voie habituelle. De ce fait, ils se voient changer de trajectoire, en passant par l'océan atlantique jusqu'au Cap Bon, à travers l'océan indien pour atteindre la péninsule arabique. Cette situation paralyse davantage le commerce international, en particulier le prix du fret maritime. Par rapport au Maroc, Rachid Tahri, président de l'Association des Freight Forwarders du Maroc et secrétaire général de la Fédération du transport et de la logistique, affiliée à la CGEM, a déclaré que les tarifs du fret maritime ont également augmenté, spécialement entre les principaux ports asiatiques et le royaume. Il ajoute que pendant la période s'étalant du premier décembre au premier janvier, le coût du transport d'un conteneur de 20 pieds provenant du port indien de Nhava Sheva est passé de 1.085 à 2.586 dollars, parallèlement, le coût du transport d'un conteneur de 40 pieds depuis le même port est passé de 1.420 à 4.422 dollars. Pour les pays de l'ASEAN, notamment Singapour, les tarifs sont passés de 1.250 et 1.900 dollars pour les conteneurs de 20 et 40 pieds à 2.800 et 5.000 dollars respectivement. Le cas échéant du port de Klang en Malaisie, avec des tarifs passant de 1.500 et 2.150 dollars pour les conteneurs de 20 et 40 pieds à 2.950 et 5.250 dollars respectivement. D'autre part, actuellement, il n'existe pas de retards quant aux livraisons selon M.Tahri qui confirme que les tensions en mer Rouge n'ont toujours pas d'impact sur les délais. Néanmoins, en cas de permanence d'insécurité dans la région, des retards supposés pourront avoir lieu. Il explique ainsi que les retards pris par les porte-conteneurs se répercuteront sur les ports marocains à cause de la congestion actuelle, en disant que « C'est le risque qu'on court, avec un impact sur les coûts pour ces navires qui devront faire la queue avant d'accoster ». Rappelons que ces attaques sont menées près du détroit de Bab al-Mandab, qui sépare la péninsule arabique de l'Afrique. C'est une zone stratégique, où 12% du commerce mondial transite de l'Asie ou les pays du Golf et la Méditerranée. Toutefois, la crise actuelle impacte négativement la poursuite normale des liaisons commerciales, en provoquant une hausse de prix des frets maritimes et par conséquent, des produits exportés, ainsi selon un docker « Fin novembre, ce type de conteneurs, nous coûtait entre 1 200 et 1 300 dollars. Actuellement, c'est plutôt autour de 5 000 ».