Le président Tebboune n'ira pas à Djeddah, il a chargé son premier ministre Aïmene Ben Abderrahmane de le représenter. En tant que président sortant de la ligue arabe, Tebboune a décidé de se passer d'un sommet qui voit le retour de la Syrie sur le plan international. Selon un communiqué de la présidence algérienne publié, aujourd'hui, le président de la république algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a chargé son Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, de le représenter aux travaux de la 32e session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe. Il est à rappeler que l'Algérie a passé le flambeau à l'Arabie Saoudite, mercredi, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui effectuait une visite officielle à Riyad dans le cadre de la coopération bilatérale et la préparation de cette 32e session du sommet arabe. Selon la presse algérienne, la participation du Tebboune à ce sommet était peu probable, en raison notamment de l'absence du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane au Sommet arabe d'Alger, et des agissements peu amicaux de l'Arabie saoudite à l'égard de l'Algérie pendant la préparation du rendez-vous de Djeddah. Des analyses contraires ont mis en évidence un profond malentendu entre les décideurs de Riyad et leurs homologues d'Alger. Le mécontentement exprimé par les médias d'Etat algériens, face au fait que les responsables de leur pays n'ont pas été invités à assister à la réunion de Djeddah, au milieu du mois dernier sur la réadmission de la Syrie au sein de ligue arabe, qui comprenait les pays du Conseil de coopération du golfe, en plus de l'Egypte, de l'Irak et de la Jordanie, n'était pas le moindre. D'autres médias ont évoqué la « colère d'Alger », suite au rôle joué par l'Arabie saoudite dans « la domination » des efforts algériens en relation avec les tentatives de réhabilitation du président syrien Bachar al-Assad, en le renvoyant d'abord à la Ligue arabe, et en le convoquant deuxième pour assister au sommet arabe organisé les premiers et deuxièmes novembres. Ce sont deux missions diplomatiques qu'Alger n'a pas réussi à réaliser et à accomplir, contrairement à Riyad, qui a pu grâce à des démarches diplomatiques intensives et des concessions en faveur de l'Iran y parvenir.