L'Algérie est très remontée contre l'Arabie saoudite. Après avoir réduit la présidence algérienne du dernier sommet arabe à seulement quelques mois, Riyad a écarté Alger d'une réunion consacrée à l'examen de la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe. Les Saoudiens ont invité à la rencontre, organisée vendredi 14 avril à Djeddah, l'Egypte, la Jordanie, l'Irak, les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar. L'Algérie «ne comprend pas» la posture saoudienne, indique sous couvert d'anonymat une source diplomatique algérienne dans des déclarations au site TSA. L'Algérie reproche surtout à l'Arabie saoudite de se «comporter» comme la présidente en exercice de la Ligue arabe, rapporte le même média. Et d'ajouter que l'Arabie saoudite «doit coordonner» avec l'Algérie qui assure la présidence en exercice du sommet arabe, et ce, pour mieux préparer le prochain conclave de l'organisation panarabe. Or, Riyad n'a pas encore entamé de discussions avec elle sur la tenue du prochain sommet arabe, déplore la source diplomatique algérienne. Pour rappel, la Ligue arabe a annoncé, le 26 mars, que «suite aux consultations tenues entre le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou El Gheit, et le gouvernement saoudien, le 32e sommet arabe devrait se tenir le 19 mai en Arabie Saoudite. Le Sommet sera précédé par plusieurs réunions préparatoires au niveau de hauts responsables et ministres». Le Caire accueillera le 5 mai une réunion du Conseil exécutif de la Ligue arabe pour examiner la question du retour de la Syrie à la Ligue arabe.