Madagascar a besoin de 140 milliards de d'ariary (32 millions de dollars) pour organiser les prochaines élections présidentielles prévues entre novembre et décembre 2023, a révélé la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Le montant de 40 milliards d'ariary prévu dans la loi de finances de 2023 est insuffisant, car il ne couvre même pas ce qui a été nécessaire pour l'organisation du 1er tour de la Présidentielle en 2018« , a déclaré le rapporteur général de la CENI, Soava Andriamarotafika. Pour remédier à cette situation, la ministre de l'Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison sera appelée à inscrire les 100 milliards manquant dans le budget alloué à la CENI. Une tâche qui s'annonce difficile alors que le pays traverse des difficultés financières importantes. En outre, les financements extérieurs assurés par le « basket Fund », notamment par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), n'ont pas encore été débloqués à cause des nouvelles conditions imposées par l'institution onusienne. Selon la CENI, plus de 9,6 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales à Madagascar en vue des prochaines élections présidentielles. Les dates retenues pour ce scrutin seront examinées par le gouvernement avant de prendre la décision finale en les confirmant par un décret qui annonce la convocation des électeurs. Le Président malgache en exercice, Andry Rajoelina, a été élu en 2019 en remportant 55,66 % des voix, contre 44,34% pour son prédécesseur, Marc Ravalomanana. Son mandat devrait se terminer le 19 janvier 2024. Selon la constitution malgache, l'élection du Président de la République a lieu trente jours au moins et soixante jours au plus avant l'expiration du mandat du Président en exercice.