Le Liban a déposé samedi une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, pour obtenir la condamnation des agressions israéliennes contre son territoire et obliger l'Etat hébreu à cesser de violer sa souveraineté. Dans un communiqué, consulté par Anadolu, le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné « les attaques perpétrées par Israël à l'aube de vendredi contre des zones du sud du Liban, qui ont mis en danger la vie de civils et la sécurité du territoire libanais ». Le communiqué indique que le Liban « a déposé une plainte adressée par le ministère des Affaires étrangères au nom du gouvernement libanais, au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et au Conseil de sécurité de l'ONU ». Dans sa plainte, le ministère des Affaires étrangères a appelé à « condamner l'agression israélienne dans les termes les plus forts, obligeant Israël à cesser sa violation de la souveraineté du Liban, à cesser ses menaces et à mettre en œuvre toutes ses obligations conformément à la résolution internationale 1701 », précise la même source. La résolution 1701, publiée à l'été 2006, prévoit une « cessation des hostilités », après une guerre de 33 jours entre le groupe « Hezbollah » et l'armée israélienne, notant que l'une des tâches de la Force intérimaire des Nations unies au Liban la « FINUL » doit surveiller l'application de cette résolution. A l'aube de vendredi, Israël a lancé des frappes aériennes ciblant des zones agricoles du sud du Liban, d'où l'on soupçonne que plus de 30 missiles ont été lancés jeudi sur Israël. Aucune partie libanaise n'a revendiqué le tir de roquettes, tandis que le Premier ministre Najib Mikati a condamné l'opération, annonçant que des enquêtes sont en cours pour identifier et arrêter les auteurs. D'autre part, dans la même plainte, le ministère des Affaires étrangères a mis en garde contre « la gravité et les répercussions des pratiques provocatrices israéliennes à Al-Qods Al-Sharif, et la violation du caractère sacré des lieux saints », selon le même communiqué. La nuit de mardi à mercredi a été marquée par de fortes tensions dans la salle de prière Al-Qibli de la mosquée Al-Aqsa, après que la police israélienne a agressé les fidèles.