Le Maroc a officiellement réagi, mardi 15 août, à l'arrêt des hostilités au Liban. Pour le redéploiement de la FINUL, le Royaume estime que toutes les conditions politiques doivent être préalablement réunies. Le Maroc a fini par réagir officiellement à l'arrêt des hostilités au Liban après plus d'un mois de confrontation entre l'armée israélienne et les miliciens du Hezbollah. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, relayé par la MAP au début de la soirée du mardi 15 août, le Maroc exprime son "soulagement de l'entrée en vigueur, lundi, de la cessation des hostilités au Liban" et considère que l'arrêt des confrontations est une "première étape de la mise en œuvre de la résolution 1701" sur la situation dans ce pays "Le Royaume du Maroc considère que ce premier pas devra déboucher dans les meilleures conditions et délais, sur un cessez-le-feu global et permanent et conduire au plus tôt à un retrait des forces israéliennes de tout le territoire libanais", lit-on encore dans ce communiqué où le Maroc qui estime que cette résolution "a une portée globale et couvre les différentes dimensions politiques, militaires, humanitaires et socio-économiques de cette grave crise". Dans sa réaction, le Maroc dit espérer "vivement que les conditions de mise en œuvre de cette résolution, notamment la nécessaire coopération de toutes les parties, seront vite réunies, afin de parvenir à une solution politique globale et durable, sur la base des accords de Taëf et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité relatives à l'exercice par le Liban de sa souveraineté pleine et effective sur l'ensemble de son territoire". Il appelle également la communauté internationale à "maintenir sa mobilisation et à poursuivre ses efforts" pour la reprise du processus de paix dans la région du Moyen-Orient" et "parvenir à une paix globale et durable, au bénéfice de la sécurité et du développement de tous les peuples de la région". Au sujet de la FINUL, le Royaume affirme que le redéploiement envisagé de cette force, aux côtés de l'armée libanaise, nécessite " que toutes les conditions politiques soient réunies et que les dispositions opérationnelles pour sa nouvelle mission soient précisées". Rabat s'aligne ainsi sur la position de plusieurs autres capitales comme Madrid et Paris. L'Espagne et le Maroc auraient donné leur accord de principe pour la participation à la FINUL renforcée, mais à condition que toutes les parties libanaises adhèrent à cette option. Le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, devait rencontrer hier mercredi, les chefs de la diplomatie de la France, de la Turquie, de la Malaisie et du Pakistan. A l'instar du Maroc et de l'Italie, ces pays avaient été cités, avant l'entrée en vigueur de l'arrêt des hostilités, comme contributeurs potentiels à la FINUL. Selon les dispositions de la résolution 1701, cette force devait voir le nombre de ses éléments passer de 2.000 à 15.000 hommes. Elle aura pour mission, entre autres, de faciliter le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays. Le Maroc s'engage pour le Liban Quelques jours après le déclenchement des raids israéliens sur le Liban, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, le 26 juillet 2006, Saâd Rafiq Hariri, leader du courant parlementaire "l'Avenir" au Parlement libanais. Le Souverain avait tenu des entretiens en tête-à-tête avec Hariri fils et l'avait assuré de la mobilisation du Maroc pour le Liban et les Libanais. Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait également eu plusieurs entretiens téléphoniques avec le Premier ministre Fouad Siniora dont ceux du 17 juillet et du 14 août autour de la résolution 1701 et de la FINUL.