Le secteur de l'immobilier au Maroc est confronté à une période difficile. En 2022, le secteur de l'immobilier a chuté de 34,94% à la Bourse de Casablanca, et en seulement quatre séances en 2023, le secteur a connu une baisse de plus de 5%. La hausse des taux d'intérêt des prêts immobiliers en est la principale cause. Depuis novembre 2022, les taux des prêts à l'habitat ont augmenté de 2,9% en rythme annuel, tandis que les crédits aux promoteurs ont reculé de 5% sur la période. Les promoteurs immobiliers sont particulièrement affectés par cette hausse des taux, qui mettra également sous pression leurs marges déjà affectées par l'inflation. Les investisseurs sont de leurs côté attentifs aux nouvelles mesures fiscales qui pourraient être mises en place pour soutenir la demande dans le secteur, mais les réactions sont mitigées. Ainsi, les indicateurs du marché de l'ancien ont montré de la vigueur jusqu'au troisième trimestre de 2022, avec une hausse de 1,3% de l'indice des prix des actifs immobiliers par rapport à la période en 2021 et une augmentation des prix et des transactions grâce à la saison estivale. La ministre de l'Economie et des Finances a récemment accordé un sursis aux promoteurs immobiliers concernant l'harmonisation des règles comptables en repoussant l'entrée en vigueur du Plan comptable à 2025, au lieu de janvier 2023 comme initialement prévu. Cela donnera aux opérateurs du secteur plus de temps pour s'adapter et permettra aux acteurs du secteur, notamment ceux cotés en bourse, de mieux comprendre l'impact de la mise à jour sur leurs indicateurs financiers. Il est difficile de prédire l'avenir du secteur de l'immobilier au Maroc, mais il est clair que la hausse des taux d'intérêt des prêts immobiliers a eu un impact négatif sur le marché. Si les mesures fiscales mises en place pour soutenir la demande sont insuffisantes, il est possible que la situation continue de se détériorer.