Le ministre de l'Education, Chakib Benmoussa, a pris part, lundi 7 novembre, à la séance plénière des questions orales. L'occasion pour lui de répondre de fournir des explications sur les problématiques liées à la surpopulation au sein des classes, l'égalité des chances et les retards de livraison des établissements scolaires. Les détails. Le ministre de l'Education a expliqué que le déséquilibre entre l'offre et la demande est le facteur principal de la surpopulation dans les établissements scolaires. Selon M. Benmoussa, les données de la planification à moyen terme ont accentué encore plus ce constat. Pour lui, le processus des opérations de la planification à moyen terme nécessite une refonte en termes de stratégie. Cela concerne, entre autres, la cartographie des établissements scolaires et le processus de recoupement avec les études statistiques. Il a souligné que la surpopulation au sein des classes est liée également aux opérations de transfert des élèves au début de chaque année scolaire. Ces mouvements discréditent les études statistiques et cartographiques établies par le ministère. En effet, M. Benmoussa fait référence au passage du primaire au secondaire collégial, et du secondaire collégial au secondaire qualifiant. « Nous ferons de notre mieux pour trouver des solutions au niveau local et régional », a-t-il déclaré. Il a en outre affirmé que son département a créé 53 000 nouvelles classes et près de 15 000 postes au titre de l'année scolaire 2022-2023. Dans la même lignée d'idées, il a indiqué que le ministère prévoit de créer 20 000 nouveaux postes supplémentaires pour résoudre le problème de ressources humaines. Lire aussi : Education : Benmoussa annonce un statut unifié pour les enseignants des AREF D'autres problématiques ont été soulevées lors de cette séance publique de questions orales. « On constate qu'après deux mois de la rentrée scolaire, des élèves n'ont pas pu assister à certains cours, faute de ressources humaines. Les élèves ne pourront donc pas passer leurs examens de passage, parce qu'ils seront évalués sur des matières qu'ils n'ont pas encore étudié », a déploré sous la coupole du parlement une députée affiliée au parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), en signalant que le nombre d'enseignants dans certains établissements scolaires a connu une baisse drastique, notamment dans la région Souss-Massa. « Des établissements scolaires relevant de l'Académie régionale d'éducation et de formation de Souss-Massa connaissent un manque très inquiétant en termes d'effectif. Il arrive parfois de former en une seule classe un groupe d'élèves des six niveaux du cycle primaire », a regretté la députée. Si les premières questions adressées au ministre ont porté le volet « ressources humaines » et « surpopulation des classes », les dernières, elles, ont concerné le retard des chantiers et des travaux de construction d'établissements scolaires ayant accusé un retard « énorme ». A ce sujet, le ministre a expliqué que ce retard est lié à la difficulté des procédures administratives, notamment d'octroi d'autorisation et d'acquisition foncière. Il a également poursuivi que certains prestataires – qui ont remporté les appels d'offres – ont subi les conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19. Dans ce sens, il a assuré que ces entreprises sont parfois contraintes de mettre en suspens les travaux pour des raisons purement financières. « Par conséquent, on a été contraints de rompre notre collaboration avec ces sous-traitants », a-t-il indiqué.