Sous la direction d'Estelle Forget, experte internationale en développement durable, et avec la collaboration de Jean-Marie Samson, ingénieur agronome, le Think-Tank du groupe Diana Holding, ID3, a rendu public un Policy Paper intitulé « Post-pandémie, stress hydrique et transition écologique : quelle transition agricole pour le Maroc ? ». Cette étude s'attache à analyser les enjeux du secteur de l'agriculture au Maroc et soulève 3 grandes problématiques majeures : la dégradation de l'environnement, la fragilité économique ainsi que la sécurité/souveraineté alimentaire. Les experts d'ID3 considèrent que la crise du Covid-19, la hausse du coût de l'énergie accentuée par la résurgence des conflits, les canicules et sécheresses à répétition ont été un révélateur des fragilités du secteur agricole au Maroc. Face à ces crises multiformes, ils appellent donc à préserver l'environnement, favoriser une chaîne d'approvisionnement logistique résiliente et pérenniser les exploitations et les systèmes de productions. Lire aussi: Les affaires en Afrique passent par le Maroc (Think thank américain) Pour anticiper l'avenir et garantir une souveraineté alimentaire, l'étude préconise une nouvelle approche qui repose sur les piliers suivants : favoriser l'innovation et l'intelligence collective, stopper le gaspillage alimentaire en sensibilisant les consommateurs, renforcer les partenariats régionaux et s'inspirer des bonnes pratiques internationales. Enfin, le rapport propose 5 lignes de force afin d'organiser la montée en puissance du secteur : Mobiliser les parties prenantes pour structurer la filière agricole ; Expérimenter en renforçant les partenariats d'innovation avec les universités et centres de recherche ; Analyser en consolidant les bonnes pratiques internationales et les innovations techniques ; Réduire le gaspillage alimentaire ; Neutraliser l'impact des cultures sur l'environnement en se réinterrogeant sur les choix des cultures.