Le suspect arrêté pour le meurtre de l'ancien Premier ministre japonais, Shinzo Abe a avoué avoir commis le crime, a indiqué vendredi un haut responsable de la police de la région de Nara, lieu de cette attaque plus tôt dans la journée. « Le suspect a déclaré avoir gardé rancune à une certaine organisation et il a avoué avoir commis le crime parce qu'il croyait que l'ancien Premier ministre Abe lui était lié », a déclaré ce policier à des journalistes, en refusant de donner davantage de détails. L'ancien PM japonais est décédé vendredi à l'hôpital des suites de l'attaque par balles dont il a été victime en plein meeting électoral à Nara (ouest), suscitant une vive émotion au Japon et à l'étranger. « Shinzo Abe a été transporté (à l'hôpital) à 12h20. Il était en état d'arrêt cardio-respiratoire à son arrivée. Les médecins ont tenté de le réanimer. Cependant, il est malheureusement décédé à 17h03 » (08h03 GMT), a déclaré Hidetada Fukushima, professeur de médecine d'urgence à l'hôpital de l'université médicale de Nara, situé dans la ville voisine de Kashihara. M. Abe a été atteint de deux balles au cou, a précisé ce médecin. L'ancien chef de l'exécutif prononçait un discours en fin de matinée près d'une gare à Nara lors d'un rassemblement de campagne électorale en vue des élections sénatoriales de dimanche, lorsque des coups de feu ont été entendus. Un homme d'une quarantaine d'années a été aussitôt désarmé et arrêté. Selon plusieurs médias locaux, le suspect serait un Japonais de 41 ans ayant par le passé appartenu à la Force maritime d'autodéfense japonaise, la marine nippone. Ancien chef du Parti libéral-démocrate (PLD), Shinzo Abe était le Premier ministre japonais à être resté le plus longtemps au pouvoir. Il avait été en poste en 2006-2007, puis de nouveau de 2012 à 2020. Il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé mais restait très influent au sein du PLD, dont il contrôlait la principale faction au Parlement.