Blessé par balle dans la ville de Nara, où il prononçait un discours, l'ancien Premier ministre a succombé à ses blessures. Un suspect a été arrêté. Le Japon est sous le choc. L'ancien Premier ministre Shinzo Abe est mort après avoir été apparemment blessé par balle, vendredi 8 juillet, lors d'un événement politique dans la région de Nara, dans l'ouest du pays. L'ancien chef de l'exécutif prononçait un discours de campagne en vue des élections sénatoriales de dimanche, lorsque des coups de feu ont été entendus. Les faits se sont déroulés vers 11 h 30 (2 h 30 GMT). Shinzo Abe, 67 ans, s'est effondré et saignait au cou. Il a été emmené à l'hôpital et semblait être en arrêt cardiorespiratoire – un terme utilisé au Japon indiquant l'absence de signe de vie, et précédant généralement un certificat de décès officiel. Plusieurs médias ont rapporté qu'il semblait avoir été abattu par-derrière, probablement avec un fusil. Un homme a été arrêté pour tentative de meurtre. Citant des sources policières, la chaîne de télévision publique NHK a affirmé que le suspect semble avoir une quarantaine d'années et qu'une arme a été saisie. La police japonaise a perquisitionné vendredi le domicile du suspect. Des images montrent plusieurs officiers de police portant des vêtements de protection, des casques et des boucliers en train d'entrer à l'intérieur d'un bâtiment identifié comme le domicile de l'homme arrêté pour tentative de meurtre aussitôt après l'attaque. Un suspect arrêté pour tentative de meurtre Shinzo Abe était le Premier ministre japonais étant resté le plus longtemps au pouvoir. Il a été en poste en 2006 pour un an, puis de nouveau de 2012 à 2020, date à laquelle il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé. Le Japon dispose de l'une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu et le nombre annuel de décès par de telles armes dans ce pays de 125 millions d'habitants est extrêmement faible. L'obtention d'un permis de port d'arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d'abord obtenir une recommandation d'une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.